mardi 10 juillet 2007

Vendre la peau de l’ours


Vaut-il vraiment la peine de dépenser tant d’argent pour réintroduire de force deux ou trois ours dans les Pyrénées, alors que des gens ne mangent pas à leur faim, même en France ?

Sous prétexte qu‘il y a longtemps des ours squattaient la région, on veut qu’ils y reviennent. Est-on sûr qu’ils ne sont pas partis parce qu’ils en avaient mare du paysage ? Avaient-ils assez à manger, sans tous ces moutons innocents ?

En résumé, on parachute des ours à prix d’or dans un milieu qu’ils ne connaissent pas. Ils massacrent continuellement des troupeaux de moutons. Ils créent la panique sur leur passage. Il ne faut surtout pas les déranger. De quel droit les a-t-on prélevés de leur biotope d’origine, eux qui ne parlent même plus un mot de français ? Mais quel est donc l’intérêt de cette campagne insensée ? A qui profitent ces crimes ?

A des époques plus lointaines notre continent abritait des félins et autres bêtes sauvages. Pourquoi ne réintroduit-on pas des lions dans le Massif Central, des tigres dans le Var ou des crocodiles en Gironde ?

Tant qu’à faire, faisons éclore des œufs de dinosaures et relâchons-les dans le Jura. Toutes les personnes qui ont quitté leur campagne pour aller travailler en ville seraient-elles contentes qu’on les ramène de force dans leur village, sous prétexte que tout doit redevenir comme avant ?

Que dira-t-on le jour où un de ces ours aura dévoré un groupe d’enfants ? Nostalgie pour nostalgie, réintroduisons la peste et le choléra, les maisons en terre et les calèches. Brûlons nos voitures (oui, certains s’en chargent déjà !) et nos télévisions. Mourons à quarante ans !

Sont-ce ces mêmes personnes qui veulent interdire les corridas parce qu’elles sont cruelles ?

Pourquoi ne pas réintroduire une espèce de pâquerette disparue, des vers luisants, ou encore une sorte de moustiques en voie de disparition ? Trop petits ? Pas assez cher ?

Contre l’ours exterminateur, une seule solution. Il faut armer les moutons ou en faire des kamikazes. Une bonne grenade accrochée sous le ventre...

A défaut d’un beau pull en laine, on pourra vendre la peau de l’ours sans l’avoir tué.

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