jeudi 14 juin 2007

Genève a encore frappé

Après son jet d’eau, ses transports publics. Genève, la folle ville du bout du lac, endettée jusqu’à en oublier de chasser le gaspi, n’arrête pas d’avoir de l’imagination. Tout le monde connaît le tram, le métro et le bus. Mais Genève se surpasse et invente, pour un euro de plus, le Telebus.

Il ne s’agit pas de bus munis de télévisions. La définition officielle nous dit : « TELEBUS assure, sur réservation, vos déplacements d’un arrêt de bus à un autre arrêt de bus d’une même ligne. Réservation au numéro gratuit 0800 858 800 au plus tard une heure avant le déplacement ».

En d’autres termes, le telebusman (agent de conduite pour nos voisins français) se voit affublé d’un téléphone portable, attend les appels de ses clients et se rend au lieu de rendez-vous. Quoi de plus normal ?

Mais il y a mieux : le Proxibus. On pourrait croire à un appareil informatique, or un proxibus est un moyen de transport typiquement genevois. « Depuis une adresse ou arrêt de bus, vers une autre adresse ou un arrêt de bus d’une autre ligne, ce service, sur réservation à un numéro de téléphone gratuit, peut vous transporter d’un point B à un point A sans traverser la ville, sauf si vous allez en ville ». C’est un peu comme si vous aviez les moyens de vous offrir un taxi de douze mètres de long pour une somme dérisoire.

Au diable les varices ! Genève peut faire encore plus fort : le Taxibus. Sur simple réservation téléphonique à un numéro payant - faut tout de même pas abuser - un taxibus peut venir vous chercher à la gare ou à l’aéroport pour vous déposer dans votre lit, même et surtout à des heures indues. La publicité ajoute : « Il est impératif de préciser que vous réservez un Taxibus et non pas un taxi ». En effet, cela peut vous éviter de voir arriver un petit taxi, genre Twingo, qui vous coûtera très cher, surtout si vous êtes une douzaine de personnes.

Passons sur les services P+R, Formule 1, Mobilité pour tous, Formule congrès, et venons-en aux Noctambus. Comme le nom l’indique, ces bus nyctalopes circulent la nuit pour les fêtards et autres distraits de la pendule, les vendredis et samedis. Un détail qui a son importance : à Genève, la nuit se termine à 3h45. Signalons que dans d’autres cantons plus orientaux, la nuit commence à 19h pour se terminer à 20h45.

Le tour d’horizon de la famille des bus genevois est presque terminé. Nous gardons le plus atypique pour un prochain article : le Pedibus.

Rappelons au passage le fameux slogan d’Ikea : « une clé, un bus, trois raisons de monter son étagère tout seul ».

Moralité : quand on n’a jamais eu de pétrole et qu’on n’a plus d’argent, on essaie d’avoir des idées.

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