samedi 30 juin 2007

Pourquoi l’icône du poste de travail ne ressemble-t-elle pas à mon PC?

D’après la Wikipedia une icône est « un petit pictogramme représentant une action, un objet, un logiciel, un type de fichier, etc. ». Une des icônes se trouvant sur le bureau de Windows représente le poste de travail. Non pas dans le sens de lieu de travail, mais plutôt dans celui d’ordinateur devant lequel on est assis.

Windows ayant poussé très loin le sens de la propriété, il s’agit en fait de l’ordinateur de chaque utilisateur. D’ailleurs, pour être cohérent, Bill Gates aurait dû insister lourdement afin que ses adeptes développeurs appellent cette icône « Mon ordinateur », bien plus personnalisé que le strict et rigide « Poste de travail ».

Après « Mes documents », « Mes images », « Mes conneries du samedi soir », « Mon ordinateur » eut été plus logique.

Mais s’agissant de mon ordinateur, je veux qu’il soit différent des autres. L’icône devrait représenter mon ordinateur avec ses autocollants et son tuning vert pomme tellement réussi.

La communauté européenne va bientôt intenter un procès à Microsoft pour tromperie sur la marchandise et non respect de la cohérence avec la sphère privée. La procédure est prête. Elle stipule que le « petit mou » doit absolument fournir une icône « Poste de travail » différente pour chaque utilisateur ; celle-ci devra représenter le plus fidèlement possible l’aspect réel de l’ordinateur de chaque acheteur de Windows.

La cour européenne de justice pense pouvoir obtenir gain de cause. Elle prévoit également poursuivre son action avec la corbeille de Windows, dont l’icône devra ressembler à la poubelle de chaque utilisateur et dont l’intitulé devra être « Ma corbeille ». Un utilisateur ne possédant pas de poubelle sous son bureau ne devra pas pouvoir afficher l’icône correspondante sur son écran.

vendredi 29 juin 2007

Pourquoi les plantes sont vertes alors que le ciel est bleu ?

On est en droit de se poser une telle question puisque les végétaux tirent leur énergie en grande partie de la lumière du ciel grâce à la photosynthèse. Or, le ciel étant bleu, on pourrait s’attendre à ce que les plantes soient également bleues.

Mais c’est la lumière qui fait vivre les plantes et non le ciel. Et la lumière naturelle provient du soleil qui, lui, est jaune, comme chaque enfant le sait. Une lumière jaune qui traverse un ciel bleu est forcément verte, d’où la couleur des plantes.

Une autre espèce vivante a constitué pendant longtemps un mystère pour la communauté scientifique : les schtroumpfs. Ne supportant pas trop la lumière du soleil, ils ont pris la couleur du ciel. Ceci est tout à fait normal. Mais un jour on retrouva un groupe de schtroumpfs verts dans le nord du Texas.

Après de multiples tests sur la pigmentation de leur peau qui ne débouchèrent sur aucune explication satisfaisante, on découvrit qu’ils étaient simplement atteints de jaunisse.

D’autres espèces pouvant attraper cette maladie chromatique, on peut se demander, après l’avoir contractée, de quelle couleur deviennent les flamants roses, les zèbres, les peaux-rouges, les noirs, les caméléons.

Finalement il est préférable que les plantes soient vertes, car si elles étaient bleues, notre vocabulaire serait bien différent. Nous serions obligés de permuter le vert et le bleu.

Un écolo serait un bleu qui ne verrait pas de bon ton que l’on se gare en zone verte. On deviendrait bleu de peur après avoir eu une peur verte. Le dollar serait le billet bleu. Jean d’Ormesson revêtirait l’habit bleu pour donner le feu bleu à un concours de cordons verts. Les extra-terrestres seraient des petits hommes bleus. Les casques verts seraient les gardiens de la paix et donneraient des volées de bois bleu aux belligérants.

jeudi 28 juin 2007

Questions qui tuent

L'ellipse à coins carrés est elle plus proche du cercle ou du rectangle ? Dessinez la réponse sur votre figure.

McDonald's n'est pas un spécialiste de mêts à base de canard. Expliquez pourquoi.

À quelle période de l'année les poules migrent-elles vers le sud ? Répondre en tenant compte de l'heure d'été et du solstice d'hiver.

Pourquoi les chats mangent-ils des boîtes de bœuf alors que les vaches ne mangent pas de boîtes de chat ? Explicitez le bien-fondé de l'utilisation de métonymies dans cette question.

Un clavier à 104 touches alors que les mains n'ont que 10 doigts, pourquoi ?

Un clavier d'ordinateur possède plus de 100 touches alors que les mains ont seulement 10 doigts. Combien de personnes faut-il pour saisir un texte de manière optimale dans ces conditions ?

À quelle vitesse maximale peut-on tourner un chat au dessus de soi en le tenant par la queue ?

Si le papier, tout comme les allumettes, provient vraiment des arbres, pourquoi ne brûle-t-il pas quand on le gratte ?

Observez attentivement un canari et expliquez pourquoi il a des plumes plutôt que des poils ?

A quelle température bouillirait l'eau si la glace était liquide ?

En combien d'années les océans se videraient-ils complètement si la pluie tombait de bas en haut ?

Une ordure ménagère peut-elle faire de la bonne cuisine ?

Dans quel ordre seraient numérotées les pages des livres si le français était une langue qui s'écrit de droite à gauche ?

De combien de pays serait constituée l'Europe si les Allemands avaient gagné la seconde guerre mondiale ?

Si le monde était issus d'Alain et Guy plutôt que d'Adam et Eve, qui aurait gagné la coupe de l'America en 2003 ?

Une chaise à trois pieds est stable alors qu'une chaise à quatre pieds peut boiter. Expliquer, à l'aide d'un croquis, pourquoi il en va autrement pour les chats ?

L'impératif présent du verbe bouillir est "fais-moi peur!". Expliquer cette anomalie.

mercredi 27 juin 2007

La limace est supérieure à l'homme


On dénombre quelques 103000 espèces différentes de limaces, dont seulement une quarantaine en Europe. La limace est avant tout un parasite de nos jardins qui dévore frénétiquement nos salades. C'est donc en ennemi que le jardinier amateur aborde cette usine à mucus. Difficile d'imaginer que ce répugnant invertébré soit supérieur à l'homme.

La limace mesure entre 1 et 15 centimètres ; elle est munie de quatre tentacules situés au-dessus de la bouche. Chacun est surmonté d'un œil plus ou moins fonctionnel. La bouche de la limace est formée de deux mâchoires ainsi que de petites dents et d'une langue appelée radula.

N'étant constituée d'aucun os, la limace est épargnée par les maladies telles que l'ostéoporose ou l'arthrite. Elle ne connaît pas non plus le mélanome, puisque le moindre rayon de soleil la transforme immédiatement et carambar écrasé.

Il y a deux ans, des chercheurs japonais ont retrouvé dans le sud de l'Australie une espèce de limace qui semble avoir survécu à la dernière glaciation. Renégate préhistorique, elle a été baptisée "Deroceras flavus maximus" par les scientifiques. Mesurant environ 180 centimètres de long, elle peut atteindre un poids de 120 kilogrammes. Ces dimensions hors du commun en font le plus grand invertébré du règne animal.

En plus d'être gigantesque la Deroceras est également le seul invertébré muni d'un hypothalamus bien plus développé que l'être humain. Cela lui permet de communiquer avec ses congénères au moyen d’ondes électromagnétiques. Les biologistes qui étudient ces limaces géantes ont encore beaucoup de mal à comprendre leurs dialogues complexes.

La vie au sein du groupe s'organise en groupe, eux-mêmes divisés en tranches d'âge. Il est très difficile pour une limace d’intégrer ces groupes très fermés. Les limaces vivent environ 80 ans, du fait de leur rythme de vie très lent.

L'activité principale de cette limace reste un mystère pour la communauté scientifique. Les jeunes limaces semblent zoner des heures durant en groupes dans des forêts très denses en nourriture. Alors que les plus âgées travaillent afin de ramener la nourriture au sein du groupe, les jeunes n'ont d'autre objectif que la reproduction et une attirance immodérée pour les loisirs sous toutes leurs formes.

Les jeunes limaces ont la belle vie ; elles bavent en groupe tout en errant dans les centres commerciaux.

mardi 26 juin 2007

Interrogations de mauvaise foi

La période du bac approche et le moment est venu de fournir à nos jeunes têtes de moins en moins blondes un peu de fil à retordre ou de phrases à analyser. En plus de faire réfléchir, la simple lecture de certaines d’entre elles aura un effet bénéfique sur les neurones du stress.

La journée mondiale « sans fumée » a été placée le 31 mai. Or le lendemain c’est le 1er joint. Il va s’en passer des choses pendant la nuit !

Johnny Hallyday fait environ cent galas par an, alors qu’une tortue fait cent Galapagos. Expliquez cette différence.

Dans « pédagogue », seul le « da » est politiquement correct.

Les femmes possèdent une paire de chromosomes XX, alors que les hommes ont une paire XY. Que se passe-t-il lorsqu’une femme accouche d’un garçon ? A partir de quel endroit le cordon ombilical contient des paires XY et non plus des paires XX ?

La tour de Pise penche-t-elle à droite ou à gauche ? Faites un dessin pour justifier votre réponse.

Dans le monde, quasiment tous les pays ont une dette extérieure élevée. Globalement qui a donc prêté des capitaux à la Terre ?

D’un point de vue écologique, est-il préférable d’utiliser des ampoules à basse consommation et les laisser allumées en permanence, ou de garder ses ampoules traditionnelles allumées seulement en cas de besoin ?

Un acarien est-il plus intelligent qu’une huître ? Si oui, pour quelles raisons ?

Une voiture électrique dépense beaucoup d’énergie pour transporter les batteries qui la lui fournissent. Faut-il pour autant supprimer les batteries dans ce genre de véhicules ?

Si, par temps de neige, en observant le ciel, certains flocons remontent, il est temps de nettoyer vos lunettes.

Le son qui se propage dans une fibre optique va-t-il à la vitesse de la lumière ?

Personne n’ignore que trois mots de la langue français – amour, délice et orgue – sont masculin au singulier, mais féminins au pluriel. Ainsi, on dit un orgue d’église, mais de belles orgues. Considérez cette phrase improbable : « Regardez ces orgues ! J’ai déjà joué de l’un d’entre elles », et mettez-la au pluriel.

Sachant que « facilité » vient de « facile », expliquez pourquoi « imbécillité », venant de « imbécile », prend deux « l » ?

Lorsque nous mangeons un kilo de fromage, nous avalons 500 grammes de protons et 500 grammes de neutrons. Lorsque nous buvons un litre de vin, avec ou sans goût de bouchon, nous ingurgitons également 500 grammes de protons et 500 grammes de neutrons. Ne ferait-t-on pas mieux d’acheter directement un stock de protons et de neutrons ? Question subsidiaire : quel produit obtient-t-on en mélangeant 500 grammes de protons et 500 grammes de neutrons ? (nous considérons la masse des électrons comme étant négligeable)

Les vaches blanches boivent du lait. Donnez quelques avantages et inconvénients.

Sachant que Nicolas Sarkozy mesure un mai 68, quelle est, en centimètres cubes, le volume d’un pavé ?

lundi 25 juin 2007

Pourquoi certains livres sont épais et d'autres minces ?

La réponse à cette question relève d’un problème d’optimisation mathématique. Plusieurs aspects sont à prendre en considération.

Sachant que le coût de production des livres reliés est en grande partie absorbé par la couverture, il serait judicieux de maximiser le rapport entre le volume et la surface d’un livre. A volume égal, la forme mathématiquement idéale est une sphère. C'est uniquement pour des raisons pratiques que les livres ne sont pas sphériques. Il suffit d’imaginer les premières pages (tranches horizontales) de quelques millimètres carrés et les pages du centre, beaucoup plus grandes. De plus, il est impossible de concevoir une couverture sphérique, à moins de créer des livres Babybel.

Une forme également intéressante serait le cylindre (utilisée pour les boîtes de conserves), mais là aussi des problèmes de manipulation de la couverture vouent cette solution à l’échec. Finalement le parallélépipède rectangle est la forme la plus adaptée à l’usage pratique des livres.

Il est vrai que les dimensions des livres posent souvent des problèmes de gestion d’espace. Les livres trop hauts obligent à ajuster les rayonnages des bibliothèques. Les livres trop larges ressortent maladroitement des étagères. Enfin ceux qui sont trop minces soufrent de discrimination négative, car on les trouve plus difficilement que leurs équivalents obèses du fait de leur minuscule tranche.

La solution est pourtant simple et les maisons d’édition françaises sont en pourparlers avec les imprimeurs depuis quelques années à ce sujet. D’ici deux à trois ans tous les livres édités et imprimés en France devront avoir strictement les mêmes dimensions, donc à fortiori la même épaisseur.

A la suite d’études statistiques et ergonomiques, la hauteur a été fixée 21 cm et la largeur à 15 cm. L’épaisseur, quant à elle, devra être obligatoirement de 2,5 cm. Pour y parvenir, le grammage du papier variera en fonction du nombre de pages. Un ouvrage de 800 pages aura des pages quatre fois plus fines qu’un livre de 200 pages. Beaucoup de problèmes sont ainsi résolus : la facilité de stockage, la standardisation des bibliothèques et autres étagères, ainsi que les dimensions des cartables des scolaires.

Une seule exception sera tolérée : dans le cas d’ouvrages très volumineux, et lorsque la finesse des pages compromettrait leur pérennité, l’imprimeur devra réduire la taille des caractères utilisés de manière à satisfaire ces nouvelles normes.

Cinq siècles et demi pour enfin optimiser un domaine abandonné à l’anarchie !

Souhaitons simplement que des décisions analogues dans d’autres pays débouchent sur le choix des mêmes dimensions.

dimanche 24 juin 2007

Peut-on doper le vélo plutôt que le cycliste ?

Toutes les affaires de dopage en cyclisme, et en particulier au tour de France, concernent les coureurs. Jamais un huissier ou un organisateur n’a vérifié que le véhicule était conforme. En effet, pourquoi un coureur prendrait-il autant de risques de se voir accusé de dopage, alors qu’il peut impunément « doper » son vélo ?

On peut, sans risque de se faire remarquer, augmenter légèrement le diamètre des roues. Le cycliste pédale toujours au même rythme, mais les roues étant plus grandes, le chemin parcouru sera plus grand.

Les nanotechnologies permettant d’insérer des dizaines de minuscules moteurs électriques dans les moyeux des roues et de diminuer ainsi l’effort musculaire fourni. L’énergie électrique nécessaire est stockée dans des accumulateurs concentrés du type LiPo (Lithium-polymères) placé dans les tubes du cadre.

Dans les descentes, les accumulateurs sont automatiquement rechargés en inversant le rôle des nano-moteurs qui deviennent alors autant de dynamos.

Il serait également possible de remplacer les pneus traditionnels en caoutchouc par des pneus en Carbone-Kevlar dont le coefficient de frottement est très faible. Cela permettrait d’éviter les pertes d’énergie dues au frottement des pneus sur la route dans une proportion assez élevée pour donner un avantage certain à son utilisateur.

Pourquoi mettre sa santé en danger alors que la technologie peut prendre le relais ?

Où se trouve l’argent négatif dans les cartes de crédit ?

Cette question peut paraître naïve ou même absurde, mais beaucoup d’utilisateurs de cartes de crédits se la posent. La réponse n’est pas simple ; technologiquement, du moins.

Certaines cartes de crédit permettent à leur utilisateur de disposer réellement d’une somme d’argent préalablement et virtuellement déposée dans la puce électronique qu’elles contiennent.

Lors d’achats, une partie de cet avoir symbolique, mais non moins réel, est transféré au vendeur. Pour des raisons de sécurité, lorsque le montant disponible sur la carte devient négatif il doit être stocké sous une forme différente, dans une sorte d’anti-puce. En réalité, il s’agit d’un dispositif électronique à base d’antiélectrons. Un antiélectron est un électron d’antimatière, donc ayant une charge positive, par opposition à un électron « normal » qui a une charge négative.

L’intérêt de stocker des montants négatifs sous forme d’antimatière est purement arithmétique. Supposons qu'une carte de crédit « contient » 20 euros. Si son propriétaire dépense 30 euros, 20 de ces 30 euros vont neutraliser les 20 euros disponibles, alors que les 10 euros restants seront stockés sous forme d’antimatière.

Par annihilation matière – antimatière, les transactions sont forcément exactes. Le seul problème est un léger dégagement d’énergie sous forme de chaleur, d’autant plus important que les montants neutralisés sont élevés. On peut constater ce phénomène en touchant la puce d’une carte de crédit juste après une transaction.

Pourquoi meurt-on ?

Certains scientifiques expliquent qu’un être vivant meurt par vieillissement des cellules qui le composent. Cela n’est pas exact, car des cellules peuvent vivre indéfiniment pour autant qu’on leur apporte nourriture et protection.

Il n’y a pas grande différence, d’un point de vue biologique, entre une cellule de souris et une cellule humaine. Or un humain vit vingt à quarante fois plus longtemps qu’une souris. Cependant chaque règle a son exception : une souris d’espèce Logitecus Vulgaris peut vivre plusieurs centaines d’années.

Entre un éphémère qui vit quelques heures et un arbre qui vit plusieurs milliers d’années, il n’y a guère de différence au niveau cellulaire. Des biologistes tentent d’expliquer qu’un tel écart de durée de vie provient d’une différence de rythme cardiaque, ce qui n’a pas de sens, surtout pour un arbre.

La vraie raison est que l’homme a été programmé pour être biodégradable. Or, avant d’être biodégradé, il faut mourir. Le suicide étant mal vu par les autorités, même de l’époque, il fallut assez vite trouver un moyen pour que l’homme meure. Historiquement, les espèces vivantes étaient immortelles depuis les origines du monde.

Lors de la création du monde, les êtres vivants étaient immortels mais stériles. Seuls deux à trois pourcent de chaque espèce étaient mortels et capables de se reproduire.

L’apparition de la mortalité est attribuée à Noé. Lorsque cet homme au béret rouge embarqua de force un couple de chaque espèce vivant sur Terre, il fut contraint d’emmener uniquement des individus mortels, donc potentiellement reproductibles. Tous les autres devaient être noyés. D’ailleurs un grand mystère persiste et n’est pas près d’être percé ; il concerne les poissons.

Le principe de résilience et les fluctuations des conditions environnementales font qu’en moyenne les diverses populations d’êtres vivants restent à peu près constantes, sauf les humains, qui ont une fâcheuse tendance à se croire immortels.

Pour résumer, la réponse à la question « Pourquoi meurt-on ? » est simplement : « Pour laisser de la place aux autres ».

100% naturel

Voici les caractéristiques d’un produit :

  • Il ne contient pas de substance cancérigène
  • Aucune allergie n'a été constatée lors de son usage
  • Aucune trace d’arachide n'y a été détectée
  • Il ne contient pas de lactose
  • Il ne contient pas de sucre
  • Son taux de glucides et de lipides est nul
  • Aucun phosphate, ni aucune substance psychotrope n’y ont été détectés
  • Aucune trace de cadmium, ni de nickel n'y a été détectée
  • L'aspartame de figure pas dans sa composition
  • Aucune hormone n’entre dans sa composition
  • Il est bio
  • Il se trouve à l'état naturel.
  • Il est constitué d'un atome de carbone et d'un atome azote.

Il s’agit… du cyanure.

Carl Wilhelm Scheele (1742-1786), chimiste suédois, est mort en découvrant l’acide cyanhydrique (HCN) dérivé du cyanure (CN). Il avait l'imprudence de goûter tous les produits qu’il étudiait.

mercredi 20 juin 2007

L’apprenti flic

L’apprenti flic (Le Beau Lac de Bâle, 1980)


Comme à l’école je n’étais pas sage
Et qu’aujourd’hui je redoute le chômage
J’ai trouvé un boulot bien sympathique
Je suis devenu un apprenti flic
Un apprenti flic


Sur les carrefours c’est moi qui fais la loi
Pour une fois personne ne s’moque de moi
C’est vraiment chouette quand on a seize ans
De s’balader avec un bâton blanc
Avec un bâton blanc


Et quand un jour lointain j’aurai vingt ans
L’âge où enfin on d’vient intelligent
Mon cerveau s’ra tellement ratatiné
Que je n’aurai plus rien à regretter
Non, plus rien à regretter


Non, rien de rien, non, je ne regrette rien
Voyez-vous maintenant, moi qui ai tout pour réussir
Je l’ai mon bâton, ma casquette et mon sifflet
Et je vais m’en servir. Oui ! Je veux m’en servir
Et je pourrai donner libre cours à toute ma conscience professionnelle
Ah ! Quelle merveilleuse école de vie, de maîtrise de soi
Ouais, j’aime les contacts avec les autres !
Ah, ouais ! Je pourrai taper, je pourrai cogner
Je pourrai faire mal, je pourrai faire saigner
Ah, ouais ! Et j’aurai des galons
Ah, ouais ! Je vais cogner, je vais cogner, ça va saigner





(Avec l’aimable autorisation du groupe Le Beau lac de Bâle)


dimanche 17 juin 2007

Dieu a-t-il créé Darwin ?

Aux États-Unis une étrange guerre de religions fait rage. Deux clans s’affrontent : les évolutionnistes et les créationnistes. Les premiers prônent la théorie de l'évolution chère à M. Darwin, alors que les seconds attribuent la création du monde à un dieu.

Les scientifiques penchent pour le morphing de situation ; une vache deviendra un canard si l'eau lui monte aux chevilles pendant trop longtemps.

Les sectes et autres courants religieux préfèrent l'explication selon laquelle un nigaud illuminé à l’âme d'artiste créa son propre second life en six jours, le septième étant réservé aux achats sur amazon.com.

Et si tout ce petit monde se trompait ? La véritable histoire du monde n'est pas celle qu'on veut nous faire croire. Il ne s’agit pas d'une évolution chaotique, encore moins d'un délire divin. En réalité notre univers a été créé par les Suisses au moyen de la démocratie directe.

Historiquement les Suisses ont toujours existé, mais dans le passé, ils l’ignoraient. En 1291, la Suisse découvre sa propre existence. C’est donc au XIIIème siècle que tout a commencé.

Les Helvètes inventent la démocratie divine et le droit de référendum. La première initiative populaire est la création du sol. Une première votation a lieu : « Êtes-vous pour ou contre la création d'un territoire ? » Le résultat ne se fait pas attendre, la pierre d'Unspunnen est créée.

La population se sent flouée. Un tel budget pour se procurer ce ridicule caillou de 83,5 Kg ! Un référendum populaire doit alors être mis sur pied, son libellé étant : « Êtes-vous pour adapter la taille du territoire à l’évolution démographique ?" Heureusement pour le pays, la réponse est un petit « oui », les Suisses allemands n'étant pas complètement fixés.

A force d’initiatives et de référendums la création du monde suit son cours. On vote à propos du soleil, des montagnes et de la pluie. Pour cette dernière, l'initiative est lancée par le tout puissant cartel des agriculteurs.

Les paysans veulent disposer d'une meilleure solution pour irriguer leurs champs, car depuis l'invention des lacs et des rivières, l'irrigation consiste à transporter manuellement des seaux d'eau, le tuyau n'ayant pas été encore inventé. L'initiative « Êtes-vous pour ou contre faire tomber l'eau depuis le ciel ? » est combattue par les écologistes qui insistent pour ajouter un objet soumis au verdict populaire : « Êtes-vous pour ou contre faire tomber de la terre depuis le ciel ?" heureusement le bon sens règne et seule la pluie est acceptée.

Même les cantons veulent avoir leur mot à dire concernant la création du monde. Par exemple, à Genève un conflit règne au sujet du soleil. La droite veut le supprimer, car il distrait les travailleurs, alors que la gauche le juge bénéfique pour la santé des Genevois. Une solution intéressante et très helvétique est finalement mise en place : le soleil brillera uniquement les jours pairs, les jours impairs étant réservés à la pluie.

Petit à petit les Suisses créent un écosystème parfait.

L'intégralité des textes concernant les initiatives, les référendums ainsi que les résultats de chaque votation est stockée à Berne. Tous les évolutionnistes et créationnistes qui auraient des doutes peuvent librement consulter les archives. Le libellé de l'initiative numéro 526'183 est en soi très intéressant : « Êtes-vous pour ou contre la création de l'évolutionnisme et du créationnisme ? ». Pour l'anecdote, il fait suite à l'initiative « Faut-il créer le principe d’incertitude ? ».

vendredi 15 juin 2007

Le bus parfait

Le Pedibus, n’est pas à proprement parler une invention genevoise, mais quiconque s’est déjà promené en ville de Genève aura certainement remarqué des arrêts de Pedibus.

Créé en 1991 et introduit en 2001 à Genève, ce type de bus possède uniquement des avantages. Il ne pollue pas du tout, il propose toujours des places libres, plus il y a d’embouteillages mieux il se déplace, il n’occasionne aucun frais d’entretien, il peut être conduit par n’importe quelle personne même sans permis et est entièrement gratuit.

Ses arrêts sont marqués par des panneaux affichant également les horaires. La composition de ceux-ci est discutée et décidée par les usagers. On trouve des terminus, des arrêts fixes ainsi que des arrêts facultatifs. Il est même possible de prendre le Pedibus en marche.

Ce bus d’une nouvelle ère est constitué d’un conducteur qui tire une corde à laquelle peuvent s’accrocher des passagers. Circulant sur les trottoirs, il possède ses parcours, ses horaires et ses habitués.

Le site www.pedibus-geneve.ch explique comment démarrer une nouvelle ligne (il y en a une quarantaine actuellement) et donne tous les renseignements utiles.

On imagine tous les bienfaits de ce genre de transport. Zéro pollution, zéro coût, zéro problème, mais tout de même quelques constations et interrogations inhabituelles pour des bus.

Combien y a-t-il de conducteurs ? Un Pedibus est, en principe, piloté par un conducteur, mais on peut lui en adjoindre d’autres sans limite.

Que faire en cas d’absence d’un conducteur ? Demander à un passant s’il ne peut pas conduire le Pedibus au moins jusqu’au prochain arrêt, et ainsi de suite.

Doit-on attendre les retardataires ? Non, les horaires doivent être respectés, ils n’ont qu’à piquer un petit sprint ou attendre le prochain Pedibus.

Que doit faire un usager qui habite entre deux arrêts ? Il lui suffit de créer son propre arrêt en bas de chez lui.

Que faire si un usager tombe du Pedibus ? Simplement s’arrêter et attendre quelques secondes.

Que faire en cas de freinage brusque ? Toujours observer le passager qui se trouve devant soi et, au besoin, le tenir par la taille.

Comment faire en cas de forte affluence ? Plusieurs Pedibus peuvent s'accrocher les uns aux autres (un simple noeud avec les cordes suffit). Cela permet de libérer momentanément les conducteurs superflus.

La publicité est-elle autorisée sur un Pedibus ? Oui, à moins de confisquer les vêtements des usagers et autres accessoires portant des logos.

Peut-on changer de place dans un Pedibus ? Cela est uniquement possible lors d’un arrêt.

Que faire en cas de fatigue sur les longues distances ? Un Pedibus peut, en cas de besoin, monter entièrement dans un bus traditionnel.

Peut-on manger et boire dans un Pedibus ? Oui, à condition de le faire avec une seule main et de jeter les emballages vides dans les nombreuses poubelles fixes qui jonchent le parcours. Pour bien viser il convient de tenir compte de la dérive due à la vitesse du Pedibus.

Est-il permis de parler au conducteur ? Oui, cela est même fortement conseillé, afin qu’il soit informé en permanence de la présence des passagers.

Que faire si les passagers du fond dépassent ceux de devant ? Un arrêt exceptionnel d’une à deux minutes est autorisé, dans le but de convaincre les occupants trop pressés de marcher moins vite ou bien de devenir eux-mêmes conducteurs.

Un Pedibus vide peut-il être abandonné par son conducteur ? Oui, s'il se trouve à moins de trois arrêts du terminus. Le conducteur prendra soin de garer son véhicule sans gêner la circulation. En d'autres termes, il attachera solidement la corde à un arbre ou un poteau.

En pleine ville je crois avoir vu un Pedibus tellement long que la file des usagers faisait d’interminables serpentins. De surcroît, il ne quittait jamais son arrêt. Etait-il en panne ? Non, les pannes de Pedibus sont extrêmement rares. Il s’agissait vraisemblablement de la file d’attente d’un MacDonald.

jeudi 14 juin 2007

Genève a encore frappé

Après son jet d’eau, ses transports publics. Genève, la folle ville du bout du lac, endettée jusqu’à en oublier de chasser le gaspi, n’arrête pas d’avoir de l’imagination. Tout le monde connaît le tram, le métro et le bus. Mais Genève se surpasse et invente, pour un euro de plus, le Telebus.

Il ne s’agit pas de bus munis de télévisions. La définition officielle nous dit : « TELEBUS assure, sur réservation, vos déplacements d’un arrêt de bus à un autre arrêt de bus d’une même ligne. Réservation au numéro gratuit 0800 858 800 au plus tard une heure avant le déplacement ».

En d’autres termes, le telebusman (agent de conduite pour nos voisins français) se voit affublé d’un téléphone portable, attend les appels de ses clients et se rend au lieu de rendez-vous. Quoi de plus normal ?

Mais il y a mieux : le Proxibus. On pourrait croire à un appareil informatique, or un proxibus est un moyen de transport typiquement genevois. « Depuis une adresse ou arrêt de bus, vers une autre adresse ou un arrêt de bus d’une autre ligne, ce service, sur réservation à un numéro de téléphone gratuit, peut vous transporter d’un point B à un point A sans traverser la ville, sauf si vous allez en ville ». C’est un peu comme si vous aviez les moyens de vous offrir un taxi de douze mètres de long pour une somme dérisoire.

Au diable les varices ! Genève peut faire encore plus fort : le Taxibus. Sur simple réservation téléphonique à un numéro payant - faut tout de même pas abuser - un taxibus peut venir vous chercher à la gare ou à l’aéroport pour vous déposer dans votre lit, même et surtout à des heures indues. La publicité ajoute : « Il est impératif de préciser que vous réservez un Taxibus et non pas un taxi ». En effet, cela peut vous éviter de voir arriver un petit taxi, genre Twingo, qui vous coûtera très cher, surtout si vous êtes une douzaine de personnes.

Passons sur les services P+R, Formule 1, Mobilité pour tous, Formule congrès, et venons-en aux Noctambus. Comme le nom l’indique, ces bus nyctalopes circulent la nuit pour les fêtards et autres distraits de la pendule, les vendredis et samedis. Un détail qui a son importance : à Genève, la nuit se termine à 3h45. Signalons que dans d’autres cantons plus orientaux, la nuit commence à 19h pour se terminer à 20h45.

Le tour d’horizon de la famille des bus genevois est presque terminé. Nous gardons le plus atypique pour un prochain article : le Pedibus.

Rappelons au passage le fameux slogan d’Ikea : « une clé, un bus, trois raisons de monter son étagère tout seul ».

Moralité : quand on n’a jamais eu de pétrole et qu’on n’a plus d’argent, on essaie d’avoir des idées.

mardi 12 juin 2007

Esclaves des objets

Nous devrons bientôt instaurer de manière ferme les lois de la robotique imaginées par Isaac Azimov visant à protéger l’être humain face aux machines. Dans notre vie quotidienne nous sommes en permanence agressés par des objets domestiques. Il est temps de se révolter, sous peine de devenir esclaves de nos créations technologiques.

Une imprimante à laser moderne se met à imprimer en noir/blanc plutôt qu’en couleur sous prétexte que les cartouches de tonner arrivent en fin de vie. Des messages d’insultes incessants vous rappellent d’acheter de nouvelles cartouches, si possible chez le fabricant de la marque et directement en ouvrant un page internet où il vous suffit d’introduire votre numéro de carte de crédit. Bien qu’il puisse rester encore de quoi produire plusieurs pages en couleur, votre imprimante refuse d’obtempérer. Si vous insistez il deviendra carrément impossible d’imprimer.

Les nouvelles et très onéreuses télécommandes de Logitech, d’un haut niveau d’interactivité, sont même capables, en magasin et sous leur blister plastique, de vous proposer une démonstration. Il vous suffit d’appuyer sur une touche, de choisir votre langue et de contempler. Un message du genre « Je vous en supplie, achetez-moi ! » ponctue la présentation. Qui aurait pensé qu’un jour on pourrait acheter une télécommande à 400 euros pour piloter un lecteur de DVD à 20 euros ? A quand des Mercedes à 1000 euros avec une clé de contact qui coûte 50'000 euros ?

Certaines voitures, lorsque le réservoir est presque vide, vous invectivent continuellement dans le but unique que vous les nourrissiez. Elles sont même capables de refuser de rouler lorsque la distance qu’elles jugent encore parcourable tombe à zéro. De là à penser qu’il est possible de tomber en panne d’essence virtuelle avec encore quelques litres d’essence dans le réservoir, il n’y a qu’un pas.

Qui ne s’est jamais énervé contre un lecteur de DVD qui refuse de laisser sauter les messages publicitaires et autres menaces anti-piratage. Comme nous l’avons déjà indiqué dans un autre article, les copies pirates sont évidemment dépourvues de ces contraintes stupides. Seuls les acheteurs honnêtes sont punis.

Que dire enfin des logiciels que l’on installe juste pour les essayer, ou qui nous sont imposés lors de l’achat d’un PC neuf ? Ces logiciels peuvent se montrer vraiment très agressifs lorsqu’ils insistent par tous les moyens, même malhonnêtes, pour que vous les achetiez. Ils vous menacent de tous les fléaux informatiques si vous ne souscrivez pas à un abonnement hyper-avantageux, mais dont vous ne parviendrez jamais à vous débarrasser. Certains de ces malwares officiels, de ces virus au casier judiciaire vierge, de ces petites choses au comportement spameux, ont même été volontairement conçus pour que vous ne puissiez pas les supprimer.

Moralité : il est encore temps de brûler tous les appareils qui ont tendance à nous dicter leurs quatre volontés (attention néanmoins dans le cas des voitures !).

samedi 9 juin 2007

Scénario catastrophe

Un homme détourne un avion à l’aide de sa ceinture. En menaçant d'étrangler une hôtesse, le passager arrive à prendre le contrôle du cockpit de l'appareil.

Les ceintures seront désormais interdites en avion.

Une femme détourne un avion en assommant le pilote ainsi que le copilote avec une chaussure. En frappant ainsi les deux membres de l'équipage, la passagère est parvenue à prendre le contrôle du cockpit de l'appareil.

Les chaussures seront désormais interdites en avion.

Une femme blesse une hôtesse et détourne un avion à l'aide de ses lunettes. En arrachant une branche de sa monture de lunettes, elle a réussi à prendre le contrôle du cockpit de l'appareil.

Les lunettes et leurs différents accessoires seront désormais interdits en avion.

Un homme d’affaires parvient à pénétrer dans le cockpit d'un avion et à le détourner. Il a enroulé son pantalon autour de la poignée et utilisé un effet de levier. L'homme a réussi à prendre le contrôle de l'appareil.

Les vêtements seront désormais interdits en avion.

Un enfant désireux de visiter le cockpit d'un avion réussit à le détourner. Prétextant une passion débordante pour l'aéronautique, le jeune passager a pris le contrôle de l'appareil en s'enfermant dans le cockpit.

Les enfants seront désormais interdits dans les avions.

Une prétendue hôtesse de l’air a étranglé le pilote et le copilote en se servant de sa longue chevelure tressée.

Les cheveux ou tout autre accessoire capillaire seront désormais interdits de vol.

Une jeune femme complètement nue et le crâne rasé est retrouvée morte sur le toit d'une grange dans le Texas. Elle est tombée d'un avion en voulant aller au WC. La pauvre femme, très myope de surcroît, semble s'être trompée de porte, n'ayant pas le droit de porter ses lunettes. Les dernières règles de sécurité entrées en vigueur dans l'aéronautique ne seront toutefois pas remises en question.

vendredi 8 juin 2007

Abuser n'est pas jouer

Rien n’est plus énervant que de se sentir commercialement pris en otage. Pire encore : être un otage consentant. Pourtant nous le sommes tous, à des degrés différents. Mais qui sont donc ces vilains kidnappeurs ? Le commerce en général, et plus particulièrement les sociétés ayant mis la main sur une activité liée à des produits induisant dépendance et accoutumance.

Prenons les SMS. Il est techniquement évident que le prix d’un SMS ne devrait pas dépasser un ou deux centimes. Or, nos jeunes têtes blondes et les quelques invétérés des messages courts et bourrés de néologisme les paient bien plus cher.

Pourquoi peut-on acheter une imprimante à jet d’encre pour 20 à 30 euros, alors qu’un seul jeu de cartouches de rechange coûte plus du double ou du triple ? Est-ce vraiment justifié que cet encre coûte plusieurs milliers d’euros par litre ?

Même combat pour les cartouches de toner pour imprimantes à laser.

Autre escroquerie : on peut trouver des brosses à dents électriques pour une vingtaine d’euros, mais quatre petites brosses de rechange coûtent plus cher que l’appareil lui-même.

Que faut-il penser des machines à cafés dont le prix des capsules est bientôt plus élevé que celui d’un vrai café servi dans un bar ?

Est-il logique d’acheter un projecteur vidéo à 600 euros (avec une ampoule neuve incluse, bien entendu) et de payer une ampoule de rechange 400 euros ?

Il en va de même avec nombre de produits d’utilité courante comme les sacs d’aspirateurs, les piles de montres ou les ampoules électriques.

Tous ces exemples participent de la même stratégie escroquo-commerciale : on attire le client à l’aide d’un produit séduisant et, qui plus est, souvent très utile, ensuite on le fidélise de force en aspirant jusqu’à la moelle le contenu de son portemonnaie en échange de quelques consommables vendus à prix d’or.

Moralité : on ne tue pas une vache à lait, surtout si elle a des millions de congénères, traînant chacun un camion-citerne de ce liquide tant convoité.

vendredi 1 juin 2007

Chronique d’une agonie annoncée

Sans donner dans l’art divinatoire ou autre nécromancie Dellirante, on s’aperçoit depuis quelques mois que les ventes de Dell sont en diminution. Et la tendance pourrait bien s’emballer; cette société a perdu 13.9% de parts du marché mondial au premier trimestre 2007 et va licencier 10% de ses employés. Comment expliquer ce phénomène alors qu’en apparence rien n’a changé dans le mode de vente du géant texan ?

Bien sûr Hewlett-Packard er Acer se montrent agressifs sur les prix et la technologie, mais la vraie cause est probablement à chercher du côté de Dell. Une simple visite de leur site internet qui, rappelons-le, constitue leur seul canal de distribution, suffit à mettre en évidence quelques problèmes.

Avant d’en énumérer quelques uns, il convient de rappeler que les connaissances techniques de l’acheteur d’ordinateur moyen n’ont pas beaucoup changé ces dernières années. Pendant ce temps, la complexité liée à l’évolution du matériel informatique n’a cessé de croître.

Une multitude de déclinaisons de Windows favorisent le doute lors d’un achat.

Le site Dell est relativement complexe pour un non initié. Trop d’information tue l’information.

Le changement rapide des prix et des configurations peut être un atout pour le suivi technologique, mais il peut également perdre des acheteurs potentiels.

L’absence de points de vente physiques ne permet pas de voir ou de toucher un ordinateur avant de l’acheter. Certaines questions viennent lorsque l’on se trouve face à un portable, mais on ne penserait pas à les poser par téléphone. De même, en cas de problème, savoir que le seul lien avec le fabricant est le téléphone n’est pas des plus rassurants, au vu de la connotation négative du support téléphonique en général.

Le support (téléphonique) de Dell efficace, mais il faut s’armer de patience. En cas de rappel, on tombe rarement sur la même personne et tous les interlocuteurs n’ont pas les mêmes compétences.

Passer d’une garantie par défaut de trois ans à une année est une augmentation de prix déguisée. Les clients ne sont pas dupes.

Sur le site Dell, pendant le choix et la configuration d’un ordinateur, une pléthore d’offres à paillettes sont disséminées à tous les niveaux. Un prix barré par-ci, une offre choc par-là. Si au moins tout était clair.

Tout ceci est sans compter les bévues courantes : même configuration à des prix différents pour un particulier ou une entreprise, indication « französich » pour voir le site en français (corrigé depuis peu), mélanges de langues et absences de traductions,

Que penser encore d’une alerte de non-compatibilité pour avoir gardé l’option par défaut « Pas de logiciel de sécurité/protection antivirus - Allemand [Inclus dans le prix] » au lieu de cocher l’option « Pas de logiciel de sécurité/protection antivirus - Français ajouter CHF 0.00 ». Où est l’incohérence, puisque dans les deux cas on ne veut pas de ce fichu logiciel antivirus, limité à trois jours, et qui vous harcèle à longueur de journée pour que vous l’achetiez ?

Bien entendu tous ces désagréments ne sont pas vérifiables puisqu’ils changent quasiment toutes les deux minutes. En revanche, ils dérangent, agacent, et peuvent même perdre un client à tout jamais.

Dell est parfaitement adapté à notre société de zapping et de produits kleenex. Cependant il correspond probablement de moins en moins aux demandes de la majorité des personnes.

Moralité : Dellire total ou fidellisation ratée ? L’avenir jugera.