mardi 30 septembre 2008

Jeu d'échecs pour les nuls


Le moment est venu d'expliquer à tout un chacun comment on joue aux échecs. Ce jeu n'est pas vieux de 1400 ans comme d'aucuns le prétendent. Il fut inventé en 1974 par un étudiant en biologie de l'université de Strasbourg.

Le jeu se joue sur un terrain, de préférence plat, constitué de colonnes et de lignes comportant des cases de couleurs alternées. Les cases paires sont foncées alors que les cases impaires sont claires. Le maître du jeu signale le début d'une partie en lançant des petites sculptures improbables sur le champ de bataille. La moitié d'entre elles sont rouges, les autres sont bleues.

Deux joueurs s'affrontent face à face. Le premier qui s'empare du chef du troupeau, c'est-à-dire du roi, peut choisir sa couleur. Il rassemble toutes les statuettes vers lui et les dispose côte-à-côte pour montrer à son adversaire qu'il est le plus fort. Mais pour éviter de les dévoiler entièrement, il place devant elles une rangée de pommeaux de rampes d'escalier.

L'adversaire, se sentant humilié, en fait de même. Puis chacun attend une provocation de l'ennemi pour commencer le combat. L'attente peut être longue; des nuits entières parfois. D'ailleurs, certains combats ne débutent jamais. Dans ce cas, les adversaires sont déclarés potes, se serrent la patte et rentrent au camp de base.

Revenons un instant sur les statuettes combattantes. On y trouve le roi, chef incontesté arborant le plus souvent un tatouage en forme de croix sur le front. La reine, sa copine, est toute ronde. C'est elle que le roi, macho mais pas fou, envoie attaquer l'adversaire. Elle, est sportive et peut prendre son élan pour aller jusque dans les rangs adverses. Lui, est plutôt timide; il fait de tout petits pas.

Notre petite famille habite visiblement un château, car ils ont emporté avec eux deux des tours de leur demeure. Détestant la solitude, notre couple royal a également emporté deux cousins complètement séniles. On les appelle les deux Ribéry à cause d'une profonde balafre héritée d'un plongeon dans une douve à sec. Cette perturbation cérébrale les oblige à marcher de travers.

La reine a réussi à convaincre son compagnon d'emporter également les deux chevaux qu'ils ont trouvés à la SPA locale. En très mauvais état, il ne leur reste pratiquement que la tête et une partie du cou, ce qui ne facilite pas leurs déplacements. Le roi n'a pas vraiment eu le choix, c'était les deux chevaux ou sa belle-mère.

Les pommeaux de rampes d'escalier, huit nabots tous pareils, sont très bêtes. Ils avancent tête baissée, sans rien comprendre.

En face, on trouve une famille en tout point ressemblante, sauf que le chef et sa femme donnent l'impression de mieux s'entendre.

Tout à coup un nabot trébuche, ce qui donne un prétexte à l'adversaire pour contre-attaquer. En quelques minutes trois nabots bleus sont éjectés hors du terrain, suivis immédiatement par un fou et deux chevaux rouges. Le maître du jeu propose alors aux deux familles un arrêt des hostilités. Ayant perdu chacune trois protagonistes, elles acceptent de terminer la rencontre sur un score nul.

Mais le tournoi n'en est pas pour autant terminé. Il est organisé en poules et le vainqueur de chaque poule peut repartir avec. Lorsque tous les volatiles ont disparu, le maître du jeu proclame la fin du jeu. Les quatre Ribéry sacrifient alors ce qui reste des chevaux pour préparer un bon repas. Les reines s'éclipsent discrètement pour aller jouer aux dames pendant que les tours attendent le leur.

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