mardi 6 janvier 2009

L'Italie attaque le Vatican


Le 17 janvier 2010, l'Italie entre en guerre avec le Vatican. Depuis quelques temps déjà le pape et ses cardinaux voient d'un mauvais œil les nouvelles lois adoptées par le parlement italien, les jugeant un peu trop extrêmes, du moins en conflit avec les valeurs morales de l'Eglise catholique.

Jusque là, la législation en vigueur dans ce lopin pontifical a toujours été identique à celle du reste de la péninsule. Mais voici que l'Etat du célibat invétéré commence à se rebeller contre l'oppresseur, allant même jusqu'à traiter Silvio Berlusconi de pantin ridicule.

Avant de mourir, Jean-Paul II aurait laissé à son successeur un texte dans lequel il demande de refuser toute ingérence de Silvio B. dans les affaires du Vatican. Ce dernier doit rester maître de sa destinée, quitte à rompre avec l'Italie.

B16 se sentant agressé par les nouvelles lois italiennes qu'il juge dictatoriales, et manquant d'os à ronger, partirait bien en croisade. L'ennemi est tout trouvé, le prétexte aussi.

Cependant, les prêtres catholiques ne sont pas des moines de Shaolin. D'abord en raison de leu faible constitution physique, mais également par leur aspect beaucoup moins gai et coloré. Tant pis, ils vont s'entraîner dur et se battre jusqu'à leur dernier souffle pour préserver l'autonomie de leur kilomètre carré.

SB se prit également au jeu et ordonna à son armée d'assiéger le saint siège et d'organiser un embargo total du Vatican. A l'intérieur les hommes d'église s'organisent. Après trois semaines d'encerclement et d'isolement total, la faim se fait sentir. Pour la soif, aucun problème, car les milliers d'hectolitres de vin de messe, d'après un rapide calcul, pouvaient sustenter les hommes en noir pendant trois ou quatre ans.

Ils entreprirent donc de manger d'abord les animaux habituellement comestibles, puis ceux qui l'étaient moins. Finis les banquets gargantuesques! L'heure des vaches maigres est venue. Ils finirent par manger les feuilles des arbres, puis les arbres, puis les bancs d'église.

Après huit mois de siège, l'hiver arrive et les belligérants calment leurs ardeurs. De temps en temps, un commando essayait de forcer les lignes ennemies. Ses membres revêtaient leur plus beaux vêtements et fonçaient dans les barricades, car les habits sacerdotaux et les tiares ça sert de projectiles.

Ils brûlèrent également tous les vieux pneus de la papamobile que le père mécanicien avait cachés dans une remise abandonnée, ceux-là même qui servaient à produire la fumée noire lors de la non élection d'un nouveau pape. Mais rien n'y faisait, SB était décidément bien plus fort qu'un B16 en colère.

Il arrivait parfois qu'un avion allié en provenance d'un évêché environnant largue quelques mètres cubes d'hosties, dont l'utilisation était laissée à l'appréciation de B16.

Après seize mois de combats, les défenseurs de Saint-Pierre, barbus et amaigris, étaient sur le point de déposer les crosses, mais B16 les encourageait à se battre.

Privés d'internet, mais pas de télévision satellite, les vaticaniens écoutaient tous les soirs les chefs d'états qui les priaient instamment de cesser les combats et leur demandaient de rétablir la paix dans la région.

Mais B16 avait prévu un plan diabolique: s'enfuir en bateau et occuper la Crête, pays chaud et paisible où ils pourraient reconstruire leur ville sainte. Le problème est qu'ils n'avaient même pas accès à leur Ostie de port. Sans Ostie, point de salut.

Après deux ans d'affrontements, il ne restait plus que B16 et une poignée d'irréductibles à l'intérieur de la cité. SB entra victorieux sur la place Saint-Pierre et obligea B16 à signer un accord de paix. Le texte précisait que l'Italie allait remettre le Vatican en état, mais SB devenait le propriétaire exclusif de tous les biens de l'Eglise pour une durée de cent ans.

Rome se calma, le monde continua les autres guerres en cours, et SB transforma peu à peu les églises, ses églises, en cinémas ou en salles de spectacle.

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