mardi 2 mai 2006

Loisirs ou effort, il faut choisir !

On a prôné depuis quelques décennies la société des loisirs. C’est bon on l’a ! La plupart des gens peut s’offrir des vacances dépaysantes, un téléphone portable, des habits de marque, l’épilation définitive de leur poitrine siliconée, un ordinateur relié à internet, le droit de passer à la télé et l’espoir de gagner à l’euro-millions. Prix à payer ? Pas grand-chose : chômage, dérives urbaines, disparition de la notion d’effort, apparition d’un ego surpuissant chez certains ou sur-refoulé chez d’autres, nouvelles maladies, augmentation des disparités sociales, états incapables d’apporter des réponses aux vrais problèmes.

Gros avantage, sournoisement voulu ou simple conséquence d’une évolution naturelle : le commun des mortels, pour peu qu’il ait un petit boulot, a un os à ronger: les loisirs. Pendant des années on lui a tellement fait comprendre que l’important c’est le temps «libre», qu’il en devient aliéné.

On assiste à une inversion de tendance par rapport à la situation d’avant les années soixante. Après le travail, de temps à autre et si le budget le permettait, on pouvait s’offrir une séance de cinéma. De nos jours, si la finale de Roland Garros tombait un jeudi, beaucoup seraient tout à coup malades ce jour-là.

Moralité : nous vivons une époque formidable, profitons-en avant que ça éclate. On nous barde de facilités, pourquoi s’en priver ? Et même, pourquoi se poser tant de questions ? Cliquez simplement sur les boutons «Rewind», puis «Erase».

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