vendredi 5 mai 2006

Au secours! J'ai perdu mon doudou.

Alors que les prisons suisses regorgent de prisonniers, la mise en liberté sous surveillance électronique (un bracelet émetteur fixé à la cheville) fait son chemin. Parallèlement la plupart des gens portent de leur plein gré un téléphone cellulaire. La comparaison est peut-être facile, mais en ce qui concerne les déplacements des "prisonniers", tout peut être enregistré, stocké et analysé, que se soit avec un bracelet électronique ou avec un téléphone portable. La seule différence est l'autorité détentrice de l'information. Dans le premier cas, le pouvoir judiciaire, dans l'autre les opérateurs de téléphonie. Il semblerait même que les opérateurs de téléphonie mobiles sont à même d'activer le micro des portables à l'insu de leur propriétaire, et sans laisser de traces.

Des personnes adultes et responsables, en possession d'un portable, perdent leur lucidité et régressent au point d'adopter des comportements infantiles. Combien de fois avez-vous entendu ou prononcé ces phrases : "Vite ! Fais demi tour, j'oublié mon téléphone à la maison.", ou "Zut, l'accumulateur est mort! Où y a-t-il une prise électrique?". Cela peut même conduire à des crises de nerfs. Certaines personnes en arrivent à se déplacer partout avec leur chargeur et leur téléphone à la main.

Ces individus, une fois privés de leur portable, s'arrêtent de vivre. Un grand vide s'installe dans leur tête : "Oh mon dieu ! Que vais-je faire sans mon téléphone ?".

Le téléphone portable prend la place du doudou de leur enfance, cette peluche ou ce chiffon hideux qui ne les quittait jamais. Son rôle sécurisant permet de se sentir un peu chez soi partout où l'on se trouve. La perte du doudou sacré provoque également crises de nerfs et angoisses.

L'être humain existe uniquement au travers des yeux des autres. Est-ce que j'existe vraiment si je ne possède pas de portable? Qui aurait imaginé un jour devoir payer pour demander à quelqu'un s'il préfère un pull bleu ou rouge ?

Comment soigner cette dépendance technologique ? Peut-être en essayant de ne pas toucher à son portable pendant une semaine. C'est possible ! Il y a dix ans, c'était même normal. Si un tel défi provoque des doutes, des angoisses ou des dérives psychologiques telles que dépressions ou envies suicidaires, il s'agit probablement d'une techno-dépendance au téléphone portable. Pour soigner cette maladie grave et encore méconnue le Professeur Black, spécialiste des addictions technologiques, peut vous aider. Appelez-le dès maintenant au numéro +41 79 100 10 100 (2.40 Frs/minute). Consultations par téléphone uniquement.

Moralité: un doudou, c'est bien, c'est doux, ça ne rayonne pas et ça évite bien des factures en fin de mois.

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