lundi 28 avril 2008

Le parler suisse: "voter c'est utile"


Vous n'êtes pas sans ignorer que la non disparition de l'interdiction d'utiliser les négations dans la langue française parlée en Suisse empêche une certaine liberté de langage. Le but n'est surtout pas de refuser d'abolir toutes ces tournures bien moins sympathiques que les gutturaux dialectes pré-Constanciens et post-rhodaniens.

Au contraire, les autorités ne pensent absolument pas qu'un tel problème puisse nuire à une compréhension erronée de leurs propos. En période non-électorale, le Suisse moyen n'est pas en mesure de refuser n'importe quelle contre-initiative visant à promouvoir le devoir de réserve, surtout s'il nuit au fonctionnement déjà défaillant d'une faible partie de la majorité des organisations non-gouvernementales.

Il est vrai que l'absence de toute réaction, aussi négative soit-elle, à l'égard de ceux dont l'esprit est animé par des pensées destructrices de l'ordre non encore entièrement établi, nous rassure tout de même sur la capacité des citoyens à nier en bloc et à contre-cœur toute initiative visant à dilapider l'obtention de la fermeture des WC publics les jours impairs.

L'acceptation de l'initiative contre le projet favorable à la poursuite des mesures répressives à l'égard des non-fumeurs ne respectant pas la liberté des cafetiers-restaurateurs a déjà permis de mettre en évidence quelques failles allant dans ce sens.

C'est pourquoi le gouvernement vous propose de ne pas rester chez vous le 25 décembre prochain et de décliner toute invitation n'étant pas strictement en faveur de l'abolition du droit de vote obligatoire sous certaines conditions.

Si ces espoirs, bien que seulement partiellement fondés, se concrétisent sous la forme d'une opposition massive au mouvement pour un meilleur contrôle des finances publiques, le bon sens et la logique devraient vous aider à prendre la bonne décision. Souvenez-vous que la non-contradiction est un principe qui a fait ses preuves, sauf dans les cas où le rejet d'une hypothèse improbable empêche le libre arbitre de refuser de ne s'en prendre qu'à lui-même.

Une fois dans l'isoloir, il faut choisir oui ou non. Là est le problème!

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