lundi 26 novembre 2007

Histoire de la Suisse (acte 4: la vraie vie de Calvin)


Voici la véritable biographie de Jean Calvin qui n'était pas seulement le réformateur que les historiens connaissent. Précurseur des lubies du showbiz, Jean Cauvin prit le nom de Calvin de peur que l'apparition des haches le fasse passer pour un patriote excessif.

Il naît le 10 juillet 1509 à Noyon, joli nom pour son futur hobby de "brûle-sorcières" et attend jusqu'en 1539 pour épouser Idelette de Bure (comme la robe), sur l'insistance de ses amis. Incapable de choisir lui-même, Calvin leur demanda de lui trouver une femme lui servant plus d'infirmière que d'épouse. Les Calvin n'étaient pas prédestinés à une descendance prolifique, puisqu'ils mirent trois ans pour avoir un premier enfant. Un prototype probablement, puisqu'il mourut au bout de deux semaines.

Encore deux ans pour un nouvel essai, avec un garçon et une fille qui, en version finale, vécurent seulement quelques années.

En 1534, il arrive en Suisse par le nord pour se changer les idées et surtout pour sauver sa peau. Mais, déjà à cette époque, Bâle n'est pas une ville très gaie. Deux ans plus tard, il jette alors son dévolu sur Genève, cette ville prostatique autour d'un bout de lac malade.

Calvin donne des cours de théologie et de Yoga à l'université de Genève. L'hiver il fait un peu de ski à Gstaad, histoire de renforcer sa résistance au froid. Comme il n'est pas très grand, ses amis le surnomment Calvin Klein (le petit Calvin).

Devenu le pape de Genève, il fond un groupe avec quelques amis de bistrot. Ils avaient pris l'habitude de se produire au pied d'un mur dans le parc des Bastions, à Genève. Farel, dit Leraf, était le plus turbulent. John Knox, lui, avait le don d'agacer Calvin à cause d'une bête course de barbe. En effet, ils arrêtèrent de se raser en même temps, mais le système pileux de l'écossais Knox lui donnait un avantage d'au moins trois centimètres par an. Le dernier, Théodore de Bèze, était le plus sérieux. Surnommé "Thé odeur de ...", jamais il ne pu regarder une femme dans les yeux.

Nos quatre amis se jurèrent un jour qu'à leur mort ils seraient enterrés au pied de leur mur, avec chacun sa statue de cinq mètres de haut. Sitôt dit sitôt fait. Le lieu devint le mur des colosses à petite tête. En effet, il était de bon ton qu'une fois par an les étudiants déversent une peinture rouge et pénétrante sur les têtes des statues. Ajoutée aux crottes de pigeons, le mélange était ravageur et il fallait régulièrement effacer ces traces en rapetissant les têtes du quatuor, si bien que leurs proportions devinrent peu à peu proches de celles de Marie-Antoinette après sa réduction.

L'histoire retiendra de cette aventure que lors d'une kermesse c'est toujours Jean qu'a le vin et Guillaume qu'a le pain. Et John qui est à la sono, c'est lui qu'a le son. Théodore est, lui, toujours planté devant sa Playstation.

dimanche 25 novembre 2007

Pensées alimentaires

Dans une orange il y a quatre vitamines différentes. Dans une demi-orange, il n'y en a plus que deux.

Moi je mange la peau des bananes, les vitamines sont dedans ! Euh, non, c'est les pommes.

J'ai acheté une dorade au supermarché. Mais elle était dégueulasse, y'avait un peigne dedans.

Le problème avec les apéricubes, c'est l'épluchage. Alors moi, je les mange tels quels.

Quand on chauffe du coca-cola, ça fait du caramel; mais quand on chauffe du coca-cola zéro, ça fait du pétrole ?

Comme dessert hier, j'ai eu une coupe Malakoff! Ah non! Pardon, une coupe Danemark.

Les choux de Bruxelles, c'est petit, rond, et ça pue. On parle bien des « choux » ?

Beaucoup d'anciens légumes reviennent à la mode. En revanche on n'a toujours pas trouvé de solution pour leur déambulateur.

Les plats pré cuisinés c'est génial quand on n'a pas le temps. On peut même encore en gagner en les jetant directement dans la cuvette des WC.

Lors de la création, Dieu a donné une très mauvaise vue aux taupes, mais dans sa bonté, il a fait les carottes orange.

Si les abeilles avaient un goût de chocolat, aurait-on exploité le miel ?

La vie est mal faite. Les abeilles produisent du miel en petite quantité, alors que les vaches font des bouses énormes. Ça aurait pu être l'inverse.

Un verre de lait par jour, c'est bon pour la santé. Mais il faut encore que la vache soit d'accord de le boire.

Dans le cochon tout est bon ! Juste pas le squelette.

Questions embarrassantes

Si on branche la sortie d'un scanner sur une photocopieuse et vice-versa, au bout de combien de temps la feuille sera-t-elle de couleur unie ? Question subsidiaire: sera-t-elle noire ou blanche ?

Comment savoir si une feuille de papier n'est pas bêtement constituée d'un recto et d'un verso collés l'un à l'autre par du scotch double-face ?

Pourquoi trouve-t-on plus de maisons closes dans sud ? Est-ce pour mieux se protéger de la chaleur ?

Pourquoi les neurones, puisqu'ils sont si intelligents, ne refusent-ils pas d'exécuter nos ordres lorsqu'ils sont autodestructeurs ? Répondez en vous tapant la tête contre un mur.

Lorsque nous aurons tous une webcam dans la bouche, osera-t-on encore manger n'importe quoi ? Répondre en tournant sa langue sept fois autour de l'objectif.

Pourquoi seuls deux anagrammes de USB n'ont-ils aucune signification ? Répondre en ayant une pensée émue pour la protéine de l'entropie.

Le beau lac de Bâle est-il plus connu que le fameux palmier du Groenland ? Attention! Tenez compte du réchauffement climatique.

Si on peut faire un boudin avec un bout d'un cochon, est-ce bien raisonnable de faire un câlin qu'à l'un de ses enfants ?

Si les voitures avaient un cerveau, y aurait-il moins d'accidents ?

Si les arbres n'avaient pas de feuilles que pourraient-ils perdre avant l'hiver ?

Ne serait-ce pas faire preuve d'entraide mutuelle que de mettre en commun tous les gains de l'Euromillion et de les partager équitablement entre les personnes qui ont joué ? Posez-vous la question de qui s'enrichit du pactole manquant ?

Sachant qu'un sac à dos a un âge situé entre 12 et 17 ans, quel âge a un sac à main ?

La masse totale des fourmis est supérieure à la masse totale des êtres humains. Pourquoi d'éventuels visiteurs extraterrestres voudraient-ils forcément communiquer avec nous ? Question subsidiaire: pourquoi continuer à manger du bœuf alors que d'excellents steaks de fourmis nous attendent impatiemment ?

Pourquoi les douaniers sont-ils tellement insupportables, alors que leur uniforme est si beau ?

Estimer, sur une échelle de zéro à dix, la chance que nous avons de subir une informatique anglo-saxonne, sachant que dans un univers franco-français nous pourrions lancer Fenêtre, utiliser Mot pour écrire un lettre, stocker des données dans Accès et présenter une conférence avec le Point du Pouvoir.

Pourquoi un disque dur dure ? Pourquoi une souris sourit ? Pourquoi des CD décédés ? Ne vaudrait-il pas mieux supprimer l'informatique à tics ?

Depuis quelle année l'expression "la Suisse primitive" est-elle passée du stade de paradoxe au stade de pléonasme ?

jeudi 22 novembre 2007

Histoire de la Suisse (acte 3: Guillaume Tell)


Ce n'est pas une brève de comptoir, et encore moins une histoire belge. Il s'agit d'une histoire suisse bien de par delà les montagnes. Monsieur Tell est l'un des Helvètes les plus connus au monde et son histoire est certainement celle qui a le mieux résisté aux outrages du temps.

De Monsieur Tell, dit "Guillaume Tell", l'histoire n'a retenu que son surnom. En effet, il est difficile d'imaginer qu'une personne possède un tel nom. L'utilisation d'un sobriquet lui sauva la vie, car le pauvre homme a été affublé à sa naissance d'un nom extrêmement complexe : «Gustave Eugène Ferdinand Von Der große Berg zum Gipfel und pulverförmigen». Ce nom dépassait très avantageusement les capacités mémoire de l'époque, si bien que ses condisciples avaient pris l'habitude de l'appeler « Eh ! un tel, toi oui, viens ici ! », ce qui était bien plus simple.

Pour la suite du récit et dans un but de simplification, nous l'appellerons Guy. Voici donc la véritable histoire de Guy, le plus grand héros suisse.

Né dans le canton d'Uri, petite goutte de désert au milieu d'un océan de montagnes, Guy est issu d'une famille modeste d'artisans. Tout comme son père et son grand-père Guy exerçait la profession de marin-bûcheron. Une activité bien banale qui consiste à récupérer le bois des bateaux afin de construire des forêts autour des pâturages.

Guy avait deux passions; la première consistait à assembler des armes redoutables avec des allumettes collées. Comme à l'époque les allumettes n'avaient pas encore été inventées, il passait le plus clair de son temps à sculpter des allumettes primitives à l'aide des chutes de bois de la scierie.

Guy était devenu un virtuose du bois. Il savait fabriquer toutes sortes d'armes, du simple Beretta DT10 Trident L à la plus complexe des arbalètes, arme qui constituait sa seconde passion. Quand il était tout petit, son grand-père l'initiait au tir dans les montagnes. C'est d'ailleurs depuis cette époque que le dromadaire a totalement disparu des Alpes. Guy était très bon en tir, de toutes sortes. A 18 ans il se marie.

Sa femme, dont l'histoire à oublié le prénom (appelons-la unetelle pour simplifier) accouche très vite d'un enfant. Un beau garçon âgé d'à peine de quelques secondes. Très vite, le jeune couple apprend à élever ce nouveau venu. Ils l'habillent avec des culottes en peau de bête, lançant ainsi une mode dont l'abus donnera bien plus tard naissance à un sport: « La lutte à la culotte ». Pas bête l'Helvète !

Quelques années plus tard, le jeune garçon a grandi et Guy a pris de la bouteille. L'époque est sombre et la Suisse vit des tourments administratifs. L'empereur d'Autriche (cet imbécile de Habsbourg) cherche à dominer le canton d'Uri. Hermann Gessler est nommé bailli et son rôle est d'asservir les urinois. Pour y parvenir il plante un poteau au centre de la place du village d'Altdorf et y suspend son chapeau. Dorénavant chaque citoyen doit se courber pour saluer le couvre-chef.

Notre Guy a la vue qui baisse et l'absinthe qu'il ingurgite par barils entiers l'a presque rendu aveugle. Un soir, un peu éméché, titubant sur la place, il percuta le poteau de plein fouet. Le chapeau tomba et Guy aussi. Les deux s'endormirent paisiblement.

Le lendemain matin il se réveilla entre deux gardes, face au bailli, droit comme une allumette, qui lui piétine gentiment le crâne. Guy avait enfreint la loi, et devait payer pour cet affront. Gessler lui propose alors deux solutions. Soit il accepte de transpercer une pomme posée sur la tête de son fils avec une flèche tirée avec son arbalète, soit il consent à écouter un disque de Mireille Mathieu. Guy accepte immédiatement la première solution, beaucoup moins cruelle.

Le lendemain, le village entier est réuni pour assister à l'exploit. Il est vrai qu'à l'époque les loisirs étaient plutôt rares. Le fils, la pomme et Guy sont également présents. Le bailli place la pomme sur la tête du jeune homme. Guy essaie de revenir sur son choix, mais rien n'y fait. Résigné, il recule de vingt pas, se tourne vers sa femme, enceinte d'un deuxième enfant au cas où. Elle est en pleurs. Guy prépare longuement son arbalète. Il l'arme méticuleusement, vise, et tire !

mardi 20 novembre 2007

Visite d'un musée en l'an 2173.


Nous sommes en 2173 dans le Grand Musée de l'Humanité de Bruxelles. Pour cette première visite, nous nous limitons au premier étage où sont exposés des objets aujourd'hui disparus. En voici un bref inventaire:

Une vitrine blindée contient les derniers spécimens de téléphones portables. Rappelons que ces embryons d'appareils communiquant sont en grande partie responsables de l'éradication la moitié de la population mondiale, à cause des tumeurs du cerveau qu'ils provoquaient.

Les deux derniers timbres postes, émis en 2021 par les Postes chinoises sont fièrement exposés à côté d'un objet d'origine incertaine que d'aucuns prétendent être une faucille. Rappelons que les timbres poste devaient être collés sur les lettres avant leur expédition et représentaient une source de revenu non négligeable pour l'Etat.

On trouve également le dernier "four à micro-ondes" autorisé à la vente qui s'est attiré les foudres des médecins à cause de son pouvoir destructeur de vitamines et d'oligo-éléments. Une affiche nous rappelle que des extra-terrestres on repéré notre planète précisément grâce à leur rayonnement électromagnétique.

Sur un vieux banc, on aperçoit un moulage du dernier élève en train de réfléchir, produit en Chine et reconstitué en Europe à l'identique.

On trouve également une Smart en bon état de conservation. Il s'agit d'une voiture de petite taille destinée aux couples stériles, et qui a eu un grand succès suite au fameux problème de fuite de radio-isotopes qu'à connu l'Europe occidentale, déclenché par erreur en 2011 par le président français Sarkozy.

Un des objets les plus précieusement gardés du musée est un litre de pétrole brut, le dernier extrait du sous-sol terrestre. A côté de lui trône un bocal d'un demi-litre d'essence sans plomb. L'autre demi-litre existant à l'heure actuelle se trouve au bureau des poids et mesures à Sèvres, dans le Parc de Saint-Cloud près de Paris. Sous bonne garde, ces échantillons pourraient servir de référence si un jour du pétrole est à nouveau découvert.

Moins intéressant, mais instructifs pour nos enfants, on peut également voir le dernier poulet, taxidermisé, suite à l'extinction de l'espèce pour cause de grippe aviaire en 2083.

Les problèmes liés à la santé ont été dévastateurs durant ces deux derniers siècles. Ainsi, on peut voir sur une étagère un broncho-dilatateur utilisé par les asthmatiques jusqu'en 2045. Cette famille de médicaments a été complètement abandonnée depuis que cette catérogie de malades a disparu à cause de la pollution.

On peut également admirer la photo du dernier hôpital en service près de Shanghai. Elle date d'une époque où l'on essayait encore de sauver la vie des gens avant de les recycler.

Un poster représentant la pleine lune nous rappelle qu'avant de s'écraser sur l'Australie, ce corps céleste, satellite de la Terre, était responsable des marées, ce phénomène surprenant qui consistait à augmenter ou diminuer périodiquement la hauteur des océans. Lors de l'accident, en 2073, les chercheurs et astronomes australiens n'ont rien vu venir, juste une grande ombre soudaine.

Le musée expose également une carte mémoire de capacité illimité, datant de 2049 (à en croire son hologramme), sur laquelle a été stockée l'intégralité du web, ainsi que son backup, avant que Google ne le déconnecte en signe de protestation. Malheureusement, le lecteur pour ce type de mémoire a disparu lors d'un déménagement.

Dans une petite cabine obscure, sous l'objectif d'un microscope, on peut admirer les deux derniers bits utilisés: un bit à 1 et un bit à 0. Pour mémoire, c'est seulement en 2102 que le bit fut remplacé par le trit, le digit ternaire avec lequel tous nos appareils à intrication fonctionnent encore actuellement. Rappelons que le trit a été inventé par un chercheur belge.

Le dernier livre intact, retrouvé en 2098, est un catalogue de la Redoute. Il figure également en bonne place dans le musée.

Suite à la disparition des nombres entiers, il a été décidé d'en préserver deux. A partir des années 2100 on avait pris l'habitude de calculer avec une telle précision que seuls les nombres à virgule subsistèrent. Avec les nombres entiers disparaît également l'un des plus grands fléaux de l'humanité: la division par zéro.

L'"objet" le plus récent du musée est constitué par les dix dernières décimales du nombre pi, qui ont disparus il y a une vingtaine d'années. Elles sont affichées sur un écran fluorescent: 4533512882.

dimanche 18 novembre 2007

Questions pour les petits

Peut-on être au courant de l'actualité même si on n'a pas l'électricité ?

Pourquoi les deux aiguilles d'une boussole sont-elles toujours alignées ?

Si le son allait à la vitesse de la lumière, pourrait-on utiliser une lampe de poche en lieu et place d'un haut-parleur ?

Sur la Lune, une boussole indique-t-elle le nord de la Terre ou celui de la Lune ?

Arrive-t-il aux dyslexiques de perdre le sud ?

Si l'océan pacifique n'existait pas, où se trouverait l'Australie ?

Si le pôle nord était en France, comment un explorateur pourrait-il se repérer dans la forêt amazonienne ?

Sachant que l'arabe s'écrit de droite à gauche et la sténo de gauche à droite, dans quel sens s'écrit la sténo arabe ?

Si la Terre avait la forme d'un œuf, l'aiguille indiquant le nord serait-elle plus longue que celle indiquant le sud ?

Sachant que les dimensions des voitures augmentent régulièrement et que celles des téléphones portables diminue régulièrement, faites une extrapolation pour savoir à quelle époque ils avaient la même taille.

Pourquoi les boussoles indique-t-elles le nord et le sud plutôt que l'est et l'ouest ?

Pourquoi les voitures sont-elles de plus en plus grandes, alors que les places de parking sont de moins en moins nombreuses ?

Après avoir changé les piles d'une boussole comment lui réapprendre où est le nord ? Faites d'abord l'essai avec une montre à quartz.

Si les électrons avaient une charge positive plutôt que négative, aurait-on inventé des écrans à tube anodique ?

Si G. Bush avait été un meilleur élève en géographie, dans quel pays aurait eu lieu la guerre du Golf ?

Si la Terre était plate quelle forme auraient les boussoles ?

Si la météorologie n'existait pas, quel temps ferait-il demain ? Répondez en indiquant un taux de fiabilité.

jeudi 15 novembre 2007

Google a gagné


Depuis deux ans Google est devenue l'unique société de la planète. A partir de 2008 Google a commencé à lancer des antennes de rachat de sociétés, secteur par secteur. Ce n'est qu'en septembre 2010 que les 128 antennes, mutées en dernières survivantes et héritières de la totalité des entreprises mondiales, se sont subitement regroupées en une seule entité.

Prenant de court les milieux financiers déjà fragilisés par la diminution constante du nombre des acteurs boursiers, Google s'érige donc en maître absolu de la planète. Rien ne peut plus lui échapper et la situation est dramatiquement irréversible. Les médias, l'industrie, la finance, la politique, bref tout ce qui porte un nom appartient à Google.

N'ayant plus de raison d'être, les bourses ont fermé. Le mot concurrence a été rayé du célèbre moteur de recherche, et a fortiori de toutes les langues. Le "Comité des sept sages" préside à la destinée de l'humanité. Il met en place les présidents des états et dicte la politique à suivre, identique et uniforme sur tout le globe.

Cette globalisation extrême a permis de mettre un terme à toutes les sortes de conflits, faute d'armement et de fabriques d'armes. Une redistribution des richesses signa l'arrêt de mort du chômage et de la misère, chaque personne occupant un poste dans la nouvelle société, y compris dans le tiers monde. Depuis 2008, le Comité a commencé à réorganiser la planète, notamment grâce à toutes les informations issues la gigantesque base de données dont il dispose. Impossible de tricher, le Comité est au courant de tout, avant même qu'une idée ne soit mise en pratique. En effet, l'analyse comportementale des citoyens facilitée par la connaissance de leurs moindres faits, gestes et intentions, est mise à contribution dans le but de prévenir toute rébellion.

Il faut dire que depuis la mise en place du Comité, il y a douze ans, les conditions de vie n'ont cessé de s'améliorer, tout en optimisant et en préservant les ressources énergétiques. Les gens sont heureux, mais surtout rassurés. Les inquiétudes quotidiennes ont disparu. Le Comité n'ayant pas pour objectif de s'agrandir, et pour cause, il se consacre entièrement à organiser la vie des quinze milliards d'humains.

Les salaires et la durée du travail ont graduellement baissé, parallèlement au coût de la vie. Pas question de grève, puisqu'à chaque diminution de salaire des compensations matérielles garantissent un meilleur confort de vie. L'abolition du salaire, et donc de l'argent, s'est accompagnée par l'attribution à chaque personne en âge de travailler d'un "pack de vie" proportionnel à sa rentabilité intellectuelle ou physique.

Chaque personne est employée en tenant compte de ses capacités et de ses désirs, quitte à créer des nouveaux postes correspondants, même si le besoin n'est parfois que virtuel.

En douze ans, la gestion de la planète n'a souffert d'aucune faille, comme si tout avait été minutieusement préparé de longue date. Une seule chose a disparu: les moteurs de recherche, jugés trop subversifs. Le contenu de leurs bases de données est bien trop précieux pour risquer une apocalypse anticipée.

mercredi 14 novembre 2007

Ecrans et facture d'électricité


La surconsommation électrique de notre société devient un réel problème. Toujours à l'affut de petites économies électriques, des chercheurs suédois à la pointe de l'optimisation électrique viennent de publier un rapport accablant sur la consommation des écrans LCD.

Cette étude porte sur une centaine d'écrans de 15 pouces à 22 pouces provenant de divers constructeurs. Ils ont été passés au crible et ont subi des tests portant sur différents critères tels que la consommation en veille, en fonction ou encore en mode complètement éteint.

Le premier point mis en lumière par ces chercheurs est très étonnant. A résolution égale, la consommation électrique est la même, quelle que soit la taille de l'écran. Un écran 1024x768 de 15 pouces consomme la même quantité d'énergie que son homologue de 19 pouces également en 1024x768. La différence de consommation se situe donc au niveau de la quantité de pixels affichés.

Cette différence est en fait liée non pas aux pixels, mais aux transistors d'alimentation des pixels. En effet, un écran 1024x768 comporte pas moins de 2.3 millions de transistors, c'est-à-dire un transistor par tiers de pixel, puisque chaque pixel possède trois composantes (rouge, vert, bleu) et un transistor est affecté à chacune d'entre elles. En électronique, les semi-conducteurs, dont font partie les transistors, comptent parmi les éléments les plus gourmands en énergie.

Le second point du rapport met en évidence une autre constatation surprenante. La consommation d'énergie d'un pixel dépend de la couleur affichée. On aurait pu s'attendre à ce que le blanc soit la couleur la plus énergivore. En fait, les résultats sont plus nuancés.

D'après les conclusions de ce rapport, la consommation serait liée à la non-linéarité en amplification de la courbe du transistor, ainsi qu'aux interactions et perturbations entre transistors proches. De plus, les valeurs mesurées sont les même d'un constructeur à un autre.

C'est la couleur rose pâle (valeur RGB #FFC4E2) qui est en tête des couleurs les plus économiques d'un point de vue énergétique. A l'opposé un écran au fond bleu consommera bien plus d'énergie, le double selon les analyses. Des pixels isolés peuvent également provoquer une hausse de la consommation. Ainsi certaines icônes « chauffent » plus que d'autres.

Statistiquement, les couleurs les plus souvent utilisées sont celles qui forment les icônes se trouvant sur le bureau de l'ordinateur. D'ailleurs, dans les dernières versions de Windows, Microsoft a retiré une majorité des icônes du bureau afin de contribuer à une économie globale d'électricité. Il reste cependant quelques imperfections auxquelles il faudra pallier.

L'icône d'Internet Explorer, constituée de teintes bleu-turquoise, figure parmi les plus consommatrices. Elle irait jusqu'à doubler la consommation par rapport à l'icône la plus économique. Cette valeur varierait en fonction de la forme de l'icône, et donc de la version du logiciel. La firme de Redmond travaille actuellement sur une version du célèbre navigateur dont l'icône sera plus petite et rose.

Les écrans ne sont pas les seuls composants informatiques pour lesquels une optimisation est possible. Par exemple, la consommation globale d'énergie d'une imprimante dépend des photos, textes ou images qu'elle imprime. L'influence du matériel et du logiciel informatique sur la consommation d'énergie est sensible et une adaptation permettra certainement de diminuer son impact sur l'environnement.

samedi 10 novembre 2007

Les yeux du ciel


Durant l'été 2007 les autorités genevoises ont décidé d'améliorer les moyens de lutte contre le gaspillage de l'eau en période de canicule. Pour cela, elles ont procédé à des essais de surveillance du territoire à l'aide d'hélicoptères volant à relativement haute altitude (entre 1500 et 3000 mètres) et munis des mêmes caméras que celles utilisées pour le tournage du film "Un jour sur Terre" de Alastair Fothergill. Ces caméras sont ultra stabilisées et possèdent un zoom très puissant.

Les essais ont été concluants, si bien que les hélicoptères vont, dès l'été 2009, être remplacés par un satellite géostationnaire qui n'est plus utilisé pour retransmettre la télévision. Ce satellite sera loué par plusieurs pays d'Europe. Afin de rentabiliser l'investissement, Genève va proposer un service payant inédit: l'indication de places de parking libres. En effet, avec une résolution de quelques centimètres il sera possible, non seulement de visualiser les véhicules, mais également des détails bien plus petits. Ce service permettra de recevoir sur son téléphone portable la localisation des emplacements libres, avec la garantie que plusieurs abonnés ne pourront pas être envoyés vers la même place.

Il est également prévu que tous les véhicules automobiles immatriculés à Genève devront avoir leur numéro de plaque peint sur le toit. L'inscription, qui n'altère quasiment pas l'aspect du véhicule, devra être pratiquée par le service des automobiles de la ville et répondre à des critères précis de lisibilité: couleur, dimensions et contraste notamment. La peinture devra également être visible de nuit.

Les extensions de ce projet sont déjà à l'étude et entreront en fonction dès 2010. La première consiste à traquer les infractions au code de la route. Parmi celles-ci on peut citer le dépassement de durée de stationnement, le nom respect des stops et des feux rouges.

Pour ce qui est des stationnements illicites, les indications seront directement transmises aux contractuels et leur permettront d'optimiser leur travail. Les autorités ont prévu une économie de 60 pourcent sur le budget correspondant.

Si des véhicules commettent des infractions lorsqu'ils sont en mouvement, leur numéro d'immatriculation permettra d'automatiser à l'extrême l'envoi direct des contraventions.

Le chef du département responsable de la circulation routière a même évoqué la possibilité de mesurer la durée des excès de vitesse et d'adapter ainsi les amendes aux paramètres réels de l'infraction. Ainsi, dépasser de 20 km/h et pendant une minute la vitesse autorisée coûtera moins cher qu'un dépassement de 30 km/h pendant vingt secondes.

En plus de disposer d'une répression en rapport direct avec le délit, la surveillance est totale et permanente: chaque véhicule est sous contrôle jour et nuit, sur tout le territoire.

Plusieurs pays, dont la France et l'Espagne, sont intéressés par ce nouveau moyen de contrôle infaillible et globalement moins coûteux que la diversité de moyens habituels.

jeudi 8 novembre 2007

Ecole ou œuvre d'art ?


Quelque part en Europe on a laissé un architecte génial construire une école sous forme d'œuvre d'art. A voir le résultat, il a vraiment pu laisser aller son imagination jusqu'à ses limites. Cette école bénéficie des mêmes protections qu'une œuvre d'art et tous les élèves apprécient au plus haut point d'y passer le plus clair de leur temps.

Une fois que les élèves ont pris conscience de l'importance culturelle du bâtiment dans lequel leur sont dispensés les cours, les dégradations en tous genres disparaissent automatiquement.

Il faut dire que cette construction est entièrement pensée autour de l'ergonomie, de la sécurité, de l'environnement et de l'esthétique. Si toutes les futures écoles du monde pouvaient prendre exemple sur notre spécimen-modèle, ne serait-ce que pour certaines particularités, la vie des élèves en serait vraiment bouleversée.

Certains espaces, mur, sol, plafond et portes, sont d'une agréable couleur rouge virant vers le pourpre-prune. Quelle bonne idée que de choisir une teinte à l'opposé des couleurs apaisantes que l'on trouve par exemple dans les services de soins intensifs des hôpitaux. De cette manière, les élèves qui auraient tendance à s'assoupir sont boostés et neurologiquement poussés à bouger lorsqu'ils sortent dans les couloirs pendant les pauses.

Les escaliers ont également été imaginés dans le but de rendre les ados attentifs aux dangers de la vie. Ainsi le trou béant servant de puits central et autour duquel se trouvent les escaliers et certains couloirs rappelle discrètement aux enfants qu'il est dangereux de trop se pencher du haut de trois étages. Cet avertissement discret et subtil, mais quotidien, les habitue à être prudents, ce dont ils ont bien besoin dans notre société semée d'embûches.

Chacun de ces gouffres de plusieurs milliers de mètres cubes est habilement occupé par câble qui pend du haut de cette magnifique autoroute pour lumière du jour.

D'autres détails montrent que cette construction veut intéresser les jeunes. Ainsi les stores extérieurs du rez-de-chaussée descendent jusqu'à terre et sont constitués de fines lamelles coulissantes. La matière relativement malléable semble avoir été choisie dans le but d'être travaillée au gré des envies des gens qui passent à proximité. Et cette incitation à la création personnelle n'a pas tardé à porter ses fruits. Certains stores, sans doute jugés trop longs ont été amputés de leur disgracieux surplus. D'autres ont vu leurs lamelles intelligemment pliées et finement découpées de manière à leur donner un aspect proche de certaines œuvres abstraites si prisées par les adolescents.

Dans cette école, le souci du détail est allé jusqu'à réduire drastiquement la taille des étiquettes indiquant le numéro des salles. Illisibles à plus de deux mètres, placés au-dessus du cadre des portes et masqués lors d'une ouverture complète, ces libellés obligent à surmonter sa peur et à s'approcher de la porte. Cette invitation à la communication induit petit à petit chez les élèves une plus grande propension à aller vers l'autre.

Une autre astuce va dans ce même sens: les feuilles indiquant l'horaire d'occupation des salles sont imprimées en noir sur fond pourpre-lilas foncé. Malgré une certaine difficulté de lecture, des dispositions interdisent de changer la couleur de fond, oeuvre architecturale oblige. Il s'agit certainement du résultat d'une étude de chromatologie. Ce choix judicieux va également dans le sens du rapprochement de l'élève et de son local de travail, visant une fois de plus à briser les barrières psychologiques tendant à opposer un apprenant à son environnement de pensitude.

Et les enseignants dans tout cela ? Ils n'ont pas été oubliés, car eux aussi passent une grande partie de leur temps dans cette émanation de la culture post-moderne. Ainsi, les interrupteurs permettant d'allumer les lumières ont-ils été placés sur la paroi opposée à la porte d'entrée, c'est-à-dire contre les fenêtres. De cette manière, par temps sombre, mais également pour éviter de trébucher, les professeurs sont munis d'une lampe frontale leur donnant un air de fée clochette que les élèves adorent tant. Ils peuvent alors très facilement atteindre les interrupteurs lorsqu'ils entrent et lorsqu'ils quittent leur salle de cours.

L'architecte a même pensé à supprimer le fameux lavabo qui permet certes de disposer de ce liquide précieux en cas de besoin, par exemple pour effacer le tableau, mais qui est l'objet de tant d'accidents tels que giclures, noyades et autres jeux d'eaux improvisés. Les enseignants lui seront éternellement reconnaissants d'avoir éliminé ce dangereux accessoire.

Dans un souci de partage du savoir, l'artiste-créateur a également placé les salles de musique au sous-sol, sans les isoler phoniquement. Sachant que le son a tendance à monter, il a ainsi privilégié la diffusion de l'information sous toutes se formes. De plus, quoi de plus naturel que de placer le centre de documentation au troisième étage, insistant ainsi sur le fait que si un "se formant" veut vraiment s'y rendre, il doit le mériter. Les "s'éduquant" de tout poil ne doivent pas penser que l'accès au savoir est toujours facile. Au contraire, il doit découler d'une volonté active d'appropriation.

Le sport n'a pas été oublié. Des études montrent que sa pratique est indispensable à un bon équilibre de vie. Pour cette raison le toit plat de l'école a été transformé en salle de sport à ciel ouvert. Il fallait oser bousculer les à-priori, il fallait oser placer plusieurs mètres cubes de cailloux sur une bande bordant le toit, juste à l'intérieur d'une haute clôture en fil de fer. Les élèves comprennent ainsi l'extrême danger que pourrait représenter une seule de ces munitions minérales lancée par-dessus le grillage. Il est parfois utile de montrer l'exemple afin de prévenir des effets désastreux.

Eh oui, L'école idéale existe vraiment!

mardi 6 novembre 2007

Une bouteille à la mer

Bruxelles décide de faire payer une licence d'utilisation du continent européen

Walt Disney a réussi à cloner cent une fois un dalmatien.

b>Albator avait raison.

Donald lance une chaîne de fast food.

Les oreilles de Dumbo ont la bonne taille : c’est le corps qui est trop petit.

Kalimero est né par césarienne.

Blanche-Neige a été recueillie par un géant.

Elisabeth T. porte plainte contre John Gray : le comportement ne se résume pas à Mars et Vénus.

Un site de chat en ligne est mis à mal par le dysfonctionnement d’une souris.

Un hacker belge démasqué par une de ses créations. Son dernier virus a communiqué l’identité du pirate à la police, par email.

Un être humain a réussi a replier la notice d'utilisation d'un médicament et à la remettre dans sa boîte.

Plusieurs DVD se suicident en s'apercevant qu'ils étaient des CD.

Le Vatican sort la saison 2 de la bible.

Un parti d'extrême droite lance un projet humanitaire.

Dans un vilage africain des gens on construit plusieurs cases à cocher en une seule nuit. MIcrosoft serait intéressé.

Une entreprise de pompes funèbres maintient que le suicide est nocif pour la santé.

Google ne retrouve plus son PDG.

Au pôle Nord un thermomètre donne l'heure exacte plusieurs fois par jour. Il indique en permanence moins vingt.

Un joueur de rugby a insulté l'arbitre.

Un joueur de football n'a pas insulté l'arbitre.

L'homme perd ses cheveux et la femme perd ses cutes.

Un acteur célèbre est encore marié avec sa première femme, ne prend pas de cocaïne et ne s'est pas acheté une maison avec une dizaine de piscines.

Tous aux abris !


La Suisse, cœur artificiel de l'Europe puisqu'elle n'en fait pas partie, est une sorte de couteau; petit mais y a tout dedans, de belles montagnes, de beaux lacs, mais aussi de beaux habitants, avec de belles maisons.

Les habitations helvètes, qu'elles soient situées au nord ou au sud des Alpes, ont toutes des caractéristiques communes. Chacune dispose de chambres, d'une cuisine, de fenêtres avec de jolis rideaux aux motifs edelweiss. Rien de plus banal. Les enfants les dessinent avec des toits pointus, une cheminée tordue et, souvent, une porte et quatre fenêtres. Mais, comme les passagers du Titanic l'ont appris à leurs dépends, trente pour cent seulement de l'iceberg est visible.

En 1971, une nouvelle loi fédérale fait son entrée dans la liste des incongruités suisses. Elle prévoit que tout citoyen doit pouvoir bénéficier d'un abri antiatomique en cas de guerre, séisme, cataclysme nucléaire ou de pandémie mondiale de grippe aviaire. Le pays a beau être neutre, la volaille et les atomes ne le sont pas. A cette époque, les "méchants russes" menacent quotidiennement le pays; ils peuvent l'envahir d'une minute à l'autre. Le danger est imminent. Cette loi tombe sur les Helvètes, une fois de plus, comme une massue. Construire des abris antiatomiques pour toute la population suisse, en voilà une idée qu'elle était bonne (surtout pour certains) !

La protection civile se voit alors chargée d'une nouvelle mission: aménager de gigantesques abris collectifs en plein centre-ville afin d'y loger poules, cochons et crustacés en cas de guerre. Souvent, les écoles font office de passerelle d'entrée vers ces paradis inviolables. Ces tunnels enfouis à des kilomètres sous terre suffiront-ils à loger tous nos petits-suisses ?

Un grand plan à l'échelle nationale est alors en marche. Toutes les nouvelles constructions devront désormais comporter un abri antiatomique. Fini le temps où une maison pouvait être posée à même le sol. Toutes les bicoques, les cabanes de jardins, les niches à SDF devront disposer d'un sous-sol en béton armé de deux mètres d'épaisseur.

La réalité dépasse la fiction. Chaque maison individuelle ou immeuble helvétique dispose d'un abri muni d'une aération filtrée, d'une porte en béton armé de plusieurs tonnes et de quoi faire vivre douze personnes pendant six jours à l'abri de l'air contaminé et de la lumière. Les toilettes chimiques sont bien sûr incluses dans la panoplie.

Mais depuis, les temps ont bien changé. Les méchants ne sont plus les mêmes, les abris ont tous été construits. Ceux qui devaient s'enrichir se sont probablement enrichis.

Et voilà que depuis quelques années ces "méchants russes" viennent de plus en plus nombreux en Suisse, mais uniquement en tant que riches touristes ou hommes d'affaires cherchant à placer leur fortune en lieu sûr. Que faire alors de ces locaux à l'inertie thermique hors du commun ? La majorité des Suisses les utilise comme garde manger, cave à vin ou carnotzet. Certain y font pousser du chanvre à la lumière artificielle, d'autre y stockent les armes et les munitions de l'armée. Parfois même, on y retrouve une adolescente enfermée depuis quinze ans (non ! C'était en Autriche).

Pendant toutes ces années antiatomiques les suisses ont été d'une naïveté exemplaire. En cas de guerre nucléaire chacun d'eux aurait eu l'avantage de vivre six jours de plus que les autres. En effet, c'est un grand privilège de vivre à huit personnes dans dix mètres carrés pendant six jours et de sortir enfin, de voir tous ces cadavres brûlés et déchiquetés, pour crever comme un chien, accompagné de ces visions idylliques. Finalement 20'000 euros pour vivre à dix dans une cellule pendant six jours, ça ne fait qu'environ 300 euros par personne et par jour. Ce n'est pas cher pour avoir le droit de vivre en direct la mort des autres.

Il n'est pas rare qu'une maison de quatre habitants doive disposer d'un abri antiatomique pouvant "stocker" dix personnes. Imaginons la réaction de nos quatre habitants enfermés dans leur tombeau suite à une guerre nucléaire, qui entendent au dehors plusieurs personnes leur demandant de les laisser entrer. La solidarité sera-t-elle plus forte que la mort ? Vous le saurez dans le prochain épisode de "Laisse entrer nos voisins, ils sont radioactifs".

lundi 5 novembre 2007

Histoire de la Suisse (acte 1: l’âge de glace)


La Suisse n’a pas toujours été comme qu’on la connaît aujourd’hui. En bon pays qui se respecte, elle a adhéré aux concepts darwinistes, et a su s’adapter aux changements climatiques, politiques et heuristiques. Elle ressemble en tout point à un phytoplancton : petite, difforme, introvertie, mais redoutablement solide.

Son existence commence exactement 600'000 ans avant Jésus-Christ. Le continent européen est alors recouvert d’une substance étrange à la fois blanche, froide et friable que l'on identifia bien plus tard comme étant de la glace.

Généralement le phytoplancton, comme toutes les micro algues, n’aime pas la glace. Or celui qui compose la Suisse s’y plaît étrangement. La petite plante aime le climat rude, le froid et les conditions hostiles que propose alors l’Union Européenne. Elle s’installe dans la roche qui constituera plus tard le Jura et les Alpes. La Suisse est là, mais elle ne le sait pas encore.

C'est seulement bien plus tard, exactement entre 300'000 et 400 avant Jésus-Christ que le phytoplancton évolua en une espèce nouvelle : l’Helvète. C’est de ce phytoplancton que l’esprit suisse tire sa discrétion et son esprit novateur.

L’homme.ch est né. En pierre, en bronze, puis en fer, les horloges qu’il fabrique sont déjà réputées pour indiquer l’heure la plus précise du globe, alors même que le temps est à peine maîtrisé.

Juste avant « après Jésus-Christ » Jésus pointe son nez en plein milieu d’un monde rempli de Romains. On identifiera plus tard cette période comme la grande traversée du désert.

En 58 avant Jésus-Christ, les Helvètes décident de partir en vacances. Leur chef, le duc Orgetorix, veut voir le soleil. Il en a marre des montagnes, des plaines et des lacs qui monopolisent le paysage carcéral du futur petit pays.

C’est la larme à l’œil que nos vaillants petits suisses prennent, à pied, la direction de la Provence. Mais c’est sans compter avec les méchants Romains et notamment le plus fiévreux d’entre eux, C. Julius César (appelé plus tard Salade César).

A Bibracte (Autun, France), les douaniers romains interdisent le passage aux Helvètes. « Non ! Vous ne passerez pas ! » Qu’ils leur crient ! Les Helvètes, déjà très respectueux des règlements, font demi-tour en regrettant de ne pas avoir vu la mer.

Les Suisses ne sortiront plus de l’Helvétie. Il en sera ainsi pour des siècles et des siècles.

dimanche 4 novembre 2007

Histoire de la Suisse (acte 2: les trois petits cantons)


Du 11ème au 13ème siècle, beaucoup de nouveaux symboles font leur apparition sur la carte de l’Europe. De nouvelles villes sont fondées ; les premières autoroutes de l’information sont mises en place. En bois, puis en pierre, ces chemins primitifs permettent la transmission des ragots du jour d’une ville à l’autre. L’information circule par voie pédestre. C’est seulement bien plus tard que les fils de cuivre gainés de plastique remplaceront les chaussures.

A cette époque l’événement le moins remarquable, le plus discret et le plus mémorable est la création de la Suisse. Bien sûr, au début, elle n’est pas bien grande. Juste de la taille d’une goutte d’eau nommée «Lac Des Quatre-Cantons ».

Contrairement au nom de ce lac, la Suisse est initialement composée de trois cantons.

Le premier, Uri, est construit en paille. Discrètement établi en bas du lac, il vit une paisible existence, protégé par les Alpes, à l’abri des regards indiscrets.

Le second, Schwyz, entièrement bâti en bois, est situé à la droite du lac en croix, forme à laquelle il emprunte ses fameuses armoiries rouges à croix blanche.

Le dernier des trois cantons se nomme Nidwald. Il est à l’avant-garde des technologies à cette époque, ce qui lui vaut le surnom de SiliconCanton de l’Europe. Et pour cause, lui est entièrement construit en brique.

Les trois petits cantons ne sont ni pauvres, ni riches et coulent une vie paisible au bord du lac central. La culture du topinambour et les transactions boursières sont l’occupation quotidienne des paysans qui peuplent les vallées.

Pourtant, l’apparente béatitude des trois petits cantons va bientôt être bouleversée. En effet, les méchants comtes de Habsbourg veulent renforcer leur pouvoir dynastique, et tous les moyens sont bons.

Les Habsbourg décident de raser le premier petit canton afin d’y construire une route. « Fuyez, petits Uranais, car nous allons souffler sur votre canton jusqu'à ce qu’il s’envole au loin ». De la parole, ils passent aux actes, et le petit canton s’envole.

Les habitants d’Uri partent se réfugier dans le canton de Schwyz. Mais les Habsbourg ne tardent pas à les rattraper. Comme pour le premier canton, ils soufflent, soufflent si fort, que la structure toute de bois bâtie rejoint le tas de paille.

Les Uranais et les les Schwyzois courent se réfugier dans le canton de Nidwald. Les Habsbourg les y attendent déjà. “Fuyez habitants des trois petits cantons, fuyez avant que nous vous mangions.”. Et les méchants comtes soufflent, mais rien ne bouge. Les briques qui constituent la plupart des constructions du canton tiennent bon. Les volets, les arbres et les bornes à incendie ne semblent pas être dérangés par la douce brise des Habsbourg.

Tout doucement le vent se calme, car les Habsbourg suffoquent. Les peuples des trois vallées survécurent à la destruction apocalyptique de leurs bacs à géranium.

Les trois cantons, heureux de s’en être sortis, signent alors un pacte sur la plaine du Grütli : le pacte fédéral annonçant la création d’un nouveau pays. La Suisse est née. Nous sommes en 1291.

samedi 3 novembre 2007

Cambriolage au Louvre


15 novembre 2007 : Vol de la Joconde, le tableau le plus célèbre du monde.

C'est avec les sirènes de la gendarmerie nationale que se sont réveillés les habitants du quartier du Louvre ce matin. On vient d'apprendre avec stupeur que le célèbre musée a été victime d'un cambriolage ayant pour cible le célèbre tableau « Mona Lisa » dit « La Joconde » peint par Michelangelo, savant et sculpteur italien du 15ème siècle.

Jaques Delors, conservateur en chef, a appris la disparition aux alentours de 4h20, réveillé par l'appel d'un des gardiens du musée. Il s'est rendu sur place pour constater que seule la Joconde avait disparu, les cambrioleurs l'ayant certainement préféré au tableau « Les noces de Cana » peint par Claude François en 1572.

D'après les premiers indices retrouvés par la patrouille de France il semble que plusieurs personnalités ont travaillée sur cette opération. Les traces de pneus retrouvées dans la grande galerie attestent qu'il ne s'agit pas d'un groupe d'écologiste; Nicolas Hulot serait donc hors de cause. On note également que les cambrioleurs ont opéré avec une très grande précision.

D'après les enquêteurs ils seraient entrés par la toiture en retirant quelques tuiles. Ils se seraient ensuite rendus dans la salle en sautant d'une poutre à l'autre (ndlr, la distance entre les poutres est de huit mètres), tout en faisant croire à une entrée différente vu les fausses traces de pneus sur le sol. Un point toutefois nécessite encore d'être confirmé. Il semble que les malfaiteurs soient également repartis par le toit, après avoir replacé les tuiles avec une infime précaution.

Rappelons que « La Joconde » est une peinture sur bois du 17ème siècle. De petites dimensions (environ 18 cm sur 24 cm) le tableau représente une prostituée surnommée « La Goulue » qui a exercé ses multiples talents à Montmartre sous l'œil attentif de Pierre-Auguste Renoir. Le tableau était en mauvais état et l'actuel propriétaire avait prévu une restauration à l'huile de lin.

La lithographie était placée dans une toute nouvelle salle récemment aménagée dans le musée. Le tableau a été vu l'an dernier par 35 millions de Japonais, ce qui fait de lui l'attraction la plus visitée de Paris juste après la statue de la Liberté. L'administration des musées de France déplore cette disparition et propose de combler temporairement la place laissée vide par le tableau « L'origine du monde » peint par Doc Gynéco en 1866.

Le département « Sculptures grecques antiques » sera temporairement fermé afin de permettre à la police scientifique de cherche de nouveaux indices. Le département « Peintures italiennes » où était exposée la Joconde sera quant à lui rouvert dès cette après-midi afin de permettre aux visiteurs de venir admirer la copie que Steevy Boulay avait dans sa cuisine et qu'il a très gentiment accepté de prêter au musée en attente de retrouver la vraie.

L'original sera quand à lui, mis en vente sûre Ebay pour un prix de départ de dix euros.

vendredi 2 novembre 2007

L'orteil cassé


Ce matin, après une longue nuit de sommeil, il m'est arrivé une chose étonnante. Deux de mes orteils avaient disparu. Mes pieds étaient toujours là; aucune trace de blessure ni de cicatrice, mais deux orteils en moins. J'avais toujours dix orteils, comme la majorité des gens. Je n'en avais jamais eu douze, pourtant, il m'en manquait bel et bien deux.

La preuve était sous mes yeux, visible comme le nez au milieu de la figure. En lieu et place de mes deux orteils manquants j'avais deux petits vides. Vous savez, entre le gros orteil et les autres, il y a un espace, pas très large, mais suffisant pour y loger un orteil. Pourquoi mes deux orteils avaient-ils disparu ? Que s'était-il passé ? Une enquête s'imposait.

Je ne suis pas fou. Tout au plus un peu perfectionniste. J'avais mis le doigt sur un détail mystérieux et il était de mon devoir de résoudre cette énigme. Pour commencer, il faut établir la chronologie des faits (je l'ai vu à la télévision dans FBI porté disparu). À quel moment ces deux orteils ont-ils été rayés de la carte et de la mémoire des gens ? Personne dans mon entourage ne semblait se préoccuper de la disparition de tous ces orteils. Sur toute la planète cela doit bien représenter plusieurs milliards d'orteils en moins.

Quand on perd un objet qui nous est cher, le mieux est de bien observer. Après une recherche poussée, j'ai découvert qu'il existait des chaussures profitant précisément de l'espace libre: les tongs. Ces chaussures d'un type particulier, appelées également savates, sont formées d'une semelle et de deux brides en Y dont l'extrémité passe entre les deux premiers orteils. Exactement à l'emplacement du le sixième orteil manquant. C'était donc un coup des fabricants de tongs ! La suppression cet orteil leur a permis de créer leurs mythiques chaussures.

L'histoire nous montre que la tong a été découverte par les Égyptiens 3'500 ans avant Jésus-Christ. Il était évident que l'inventeur de ce bout de caoutchouc avait disparu depuis longtemps. Je décidai de continuer mes investigations sur Internet, plus particulièrement sur les sites consacrés à l'histoire.

Après plusieurs nuits de recherche, aucune trace des deux orteils manquants. Le sujet ne semble intéresser aucun historien, bien qu'il s'agisse d'une disparition majeure dans l'anatomie de l'homme. Et si d'autres parties de notre corps avaient disparu ? Une chose est sûre, le voleur a réussi à effacer la mémoire collective de manière très efficace.

J'étais au point mort. Pas d'orteil, personne pour m'aider. Je pris donc l'initiative de passer une petite annonce dans un grand quotidien: « Perdu, deux orteils, un sur chaque pied. Prière de me contacter si vous les retrouvez ». Aucune nouvelle depuis, à part quelques réponses farfelues, parmi lesquelles une indiquant qu'un certain « Hergé » aurait écrit un livre sur le sujet: « L'orteil cassé ». Je n'en sais pas beaucoup plus. Mais je poursuit mes recherches.

jeudi 1 novembre 2007

10 trucs infaillibles pour devenir un sale con


Vous avez décidé d’entrer dans le clan très fréquenté et très fermé des sales cons ? Vous rêvez de pourrir la vie de vos congénères ? Vous avez toujours été quelqu’un de respectable et discret, mais vous aimeriez passer le reste de votre existence à compenser toutes ces années trop ternes ? Voici quelques recettes qui vous permettront de faire vos premières armes en vue de devenir un vrai sale con.

Vous roulez normalement sur une route de campagne et venez de dépasser une voiture. Attendez un tronçon où le dépassement est interdit, ralentissez, téléphonez à un ami pendant quelques minutes et prenant soins de vérifier que le conducteur qui vous suit commence à s’énerver. Attendez que le dépassement soit à nouveau permis, accélérez violemment et semer irrémédiablement votre poursuivant.

Allez faire vos courses dans une grande surface. Achetez une baguette de pain et passez à la caisse rapide, même et surtout s’il y a du monde qui attend. Quand votre tour arrive, cherchez désespérément votre portemonnaie dans toutes vos poches. Pas de portemonnaie ! Sortez une carte de crédit et glissez-la dans le lecteur en prenant soin d’éviter le sens correct. Changez d’avis et proposez à la caissière de payer par chèque. Au moment de le lui remettre, vous retrouvez votre portemonnaie et vous payez en pièces de cinq centimes. Stop ! Dites à la caissière que vous avez oublié de prendre un bocal de confiture. Allez le chercher. Au moment de compléter le montant, vous remarquez qu’il vous manque vingt centimes. Vous reposez alors la baguette et payez seulement la confiture.

Marchez normalement le long d’une route, munie de passages pour piétons, que vous n’avez pas l’intention de traverser. Attendez que des voitures arrivent à votre hauteur et faite un signe pour qu’elles vous laissent traverser. Prenez votre allure la plus lente et engagez-vous sur la chaussée. Après deux mètres, laissez tomber un journal dont les pages s’éparpillent et tentez de le ramasser. Voyant que c’est impossible, laissez tomber et reprenez votre traversée. Encore deux pas et arrêtez-vous pour rattacher votre lacet de chaussure. Terminez tranquillement votre traversée et n’oubliant surtout pas de faire un grand sourire à l’automobiliste qui vous a laissé traverser. Remerciez-le d’un geste amical.

Allez au cinéma voire un film calme et intello, si possible sans musique d’accompagnement. Asseyez-vous devant une personne de petite taille de manière qu’elle remarque votre coiffure punk style pub pour du super gel. Sortez un sachet de popcorn et commencer à grignoter. Enlevez ensuite vos chaussures et posez vos pieds sur le dossier devant vous tout en le secouant régulièrement. De temps à autre bougez votre tête latéralement pour éviter que votre voisin de derrière ne trouve une bonne position. En alternance avec les popcorns croquez quelques bonbons à la menthe ou à la cannelle bien durs et odorants. De temps à autre faites semblant de vous assoupir et de vous réveiller en sursaut.

Prévoyez deux bonnes heures et rendez-vous dans un parking souterrain payant du centre ville. Devant la barrière, attendez sans appuyez sur le bouton de l’automate qui délivre de ticket. Lorsqu’une dizaine de voitures s’impatientent derrière vous, prenez le ticket et entrez dans le parking. Engagez-vous dans une allée à contresens et essayez de vous garer dans une place en épi. Vous n’y parvenez pas et bloquez complètement la circulation. Après quelques manœuvres inutiles, sortez de votre véhicule et dites que vous aller chercher de l’aide. Revenez tranquillement après quelques minutes, dégagez tout naturellement votre voiture, faites marche arrière et dirigez-vous vers la sortie. Attendez devant la barrière, car vous n’avez pas le ticket de sortie. Lorsque plusieurs voitures s’accumulent derrière vous, appelez enfin le préposé en lui exposant le problème. Il y a des chances pour qu’il vous laisse sortir sans rien payer.

Choisissez une station service avec une seule pompe à essence et en libre service. Vous vous y arrêtez pour mettre de l’essence. Attendez que des voitures arrivent après vous pour commencer la procédure. N’oubliez pas de vérifier la pression de pneus (que vous aurez préalablement légèrement sous-gonflés). Lavez vos vitres. Vérifiez tous les niveaux. Trompez-vous plusieurs fois dans les manipulations de la pompe. Demandez de l’aide aux autres personnes. A la fin dites que vous vouliez seulement mettre dix litres et que maintenant vous n’avez pas de quoi payer le plein. Il se trouvera certainement une personne pressée et exténuée pour vous avancer l’argent.

Prenez votre plus belle vois et téléphonez au service après vente de Dell>. Décrivez toutes sortes de dysfonctionnements de votre ordinateur. Posez toutes les questions qui vous passent par la tête. Enervez-vous et menacez votre interlocuteur de ne plus acheter un ordinateur à sa société. Le plus tard possible, laissez sous-entendre que votre ordinateur est un Macintosh.

Cherchez sur internet l’adresse du plus gros concessionnaire Mercedes proche de chez vous. Vous vous y rendez à pied et expliquez au vendeur que vous venez de vendre votre Jaguar XJS et que vous désirez acheter une Mercedes. Choisissez deux modèles haut de gamme et dites que vous hésitez fortement entre les deux. Obtenez de pouvoir faire plusieurs essais comparatifs. Posez toutes sortes de questions ; demandez quelles couleurs et options sont disponibles. Demandez également l’avis d’un autre vendeur. Après au moins une heure, inquiétez-vous du prix de ces modèles. Prenez un air ahuri et dites que vous pensiez mettre au maximum 15'000 euros pour une voiture neuve. Dites au revoir poliment. Eventuellement, excusez-vous platement.

Lors de vos déplacements en avion vous pouvez également vous entraîner à devenir sale con. Commencez par arriver avec dix minutes de retard à l’enregistrement des bagages. Prenez soin de laisser traîner des objets métallique de forme suggestive dans vo bagages à main, histoire d’affoler les détecteurs. Montez en dernier dans l’avion et faites déplacer plusieurs personnes en prétendant qu’elles occupent la place qui vous est réservée près du hublot. Ouvrez toutes les bouches d’aération en les dirigeant vers vos voisins. Baissez complètement votre dossier et dès le décollage demander régulièrement à l’hôtesse dans combien de temps est prévu l’atterrissage. Occupez les toilettes pendant une vingtaine de minutes ; juste de quoi inquiéter l’équipage. Par intermittence lisez votre livre « Le dernier jour de ma vie » et racontez à votre voisine toutes sortes d’histoires de crash d’avions. Dix minutes avant la fin du vol enlevez une chaussure et faites semblant de manipuler son talon.

La piscine est un lieu de prédilection pour les apprentis sales cons où vous pouvez donner libre cours à votre imagination. Repérez un jeune couple et collez votre linge de bain à celui de la femme. Demandez à celle-ci de surveiller vos affaires pendant que vous allez faire quelques plongeons. Montez au plongeoir des trois mètres<, avancez-vous sur la planche et faites plusieurs mouvements pendant dix bonnes minutes en réglant minutieusement l’élasticité à l’aide de la roulette que personne ne touche jamais. Lorsque les personnes qui attendent menacent de vous lyncher quittez le plongeoir en prétextant qu’il ne mesure pas exactement trois mètres ou qu’il y a trop de vent pour faire votre fameux double saut périlleux. Dirigez-vous vers la pataugeoire en aspergeant au passage tous les enfants et leurs mères. Montez sur le toboggan et n’en bougez pas pendant un bon quart d’heure. Au moment de rentrer chez vous, Dites au responsable que vous avez oublié le numéro de votre cadenas et demandez-lui de le sectionner. En fait, il ne s’agissant pas de votre casier, et faites-lui répéter l’opération sur d’autres cadenas avant de vous rappeler que vous n’avez pas utilisé de casier ce jour-là.

Devenir un sale con n’est pas simple, mais ces quelques exemples vous montrent que dans chaque situation de la vie quotidienne vous pouvez vous exercer et acquérir un vrai savoir-faire. Souvenez-vous que « sale con » est une attitude qui deviendra naturelle avec quelques années d’expérience. Tout le monde peut y arriver ; certains ont d’ailleurs beaucoup moins d’efforts à faire que d’autres pour y parvenir.