dimanche 9 août 2009

De qui se moque-t-on ?


La pollution de la planète n’est pas prioritairement notre affaire à tous. Elle concerne en premier lieu ces chers industriels dont le seul souci est le chiffre d’affaires, dont la seule raison de vivre n’est pas d’œuvrer pour la communauté, mais d’amasser le plus d’argent en un minimum de temps. Ceci est une banale évidence.

Tout un chacun peut se préoccuper de ne pas trop gaspiller, de trier ses déchets, de préserver la nature. Cela représente toutefois une infime part de ce que pourraient faire ces ravagés du rendement.

Il y a déjà quelques années que le blanchissement au chlore, par exemple pour les produits à base de papier, est mal vu. Depuis que la loi oblige à indiquer certaines informations sur les emballages, on peut lire de textes du genre « maintenant non blanchi au chlore », « ne contient pas de cadmium », « avec sel marin », etc. L’industrie nous a donc tenus dans une complète ignorance, jusqu’au moment où une loi l’a obligée à mentionner les produits dangereux. Depuis, cette même industrie préfère indiquer l’absence d’additifs louches que leur présence.

Nous nous trouvons donc dans une situation où tout ce que nous consommons est suspect, et parfois dangereux, sauf si un gentil législateur a bien voulu penser à notre santé. Encore faut-il que ce zorro des temps modernes ne soit pas de mèche avec un ami producteur de poisons légaux.

On peut voir actuellement des publicités vantant des produits de douche « sans paraben », ce gentil produit très controversé, ou encore des déodorants « sans aluminium », encore une délicatesse. La question est simple : qui donc a demandé à ces gentils fabricants d’inclure ces horreurs dans leurs produits ? Une chose est absolument sûre, ce n’est ni moi, ni certainement aucun autre consommateur.

Prenons également le cas de certaines boissons gazeuses à l’orange sur lesquelles on peut voir la mention « sans colorants, sans conservateurs, sans arômes artificiels ». Le goût est le même, la couleur est la même, la conservation est la même. Alors pourquoi donc, durant toutes ces années, nous a-t-on fait ingurgiter toutes ces substances parfois allergènes, parfois cancérigènes ? La technologie n’a tout de même pas évolué au point qu’on parvient maintenant à imiter de l’artificiel dangereux avec du bon naturel.

Alors à qui profitait le crime ? Faut-il que le cerveau des industriels soit mou, flasque, inopérant et détraqué, pour qu’il leur soit passé par la tête de créer de tels poisons. Produisent-ils également, eux ou leurs amis, tous ces additifs louches, pour devoir les écouler dans des produits qui n’en ont pas besoin ? Consolons-nous en espérant que les seuls motifs soient la bêtise ou l’incompétence.

Une seule chose semble, depuis quelques temps, nous venir en aide: la mode des produits sains, naturels, voire bio. Actuellement les arguments « sans colorant xxx », « moins de sel », « plus de fruits », « moins de saloperies » font vendre. Et, rappelons-le une dernière fois, nous ne sommes pas nourris ni équipés par des altruistes, mais par le même système dangereux et avide de bénéfices qu’autrefois. La seule priorité est de vendre. Il faut juste veiller à distiller le poison par petites doses pour qu'il reste des acheteurs.

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