dimanche 30 août 2009

A la poste


Bonjour, je voudrais envoyer ce petit paquet en courrier normal. Je viens de le peser: trois kilos précisément.

Bien monsieur: donc, 82 kilos. Oui, vous êtes juste sur la plateforme de la balance, c'est comme ça que je connais votre poids.

Excusez-moi, c'est vraiment trois kilos. Il s'agit d'un grille-pain que j'envoie à ma cousine de Londres.

Aucun problème, monsieur. En revanche, je suis obligée de vous envoyer par express. C'est le règlement, aucune matière vivante ne doit subir plus de deux jours de transport.

Mais, c'est un grille-pain!

Vous verrez, monsieur, vous serez content de ne pas être trop fatigué à votre arrivée. Les emballages sont confortables, mais ils ne laissent pas une grande liberté de mouvements.

Je ne comprends pas bien, mais passons. Combien cela me coûtera-t-il ?

Je vous demande encore juste un instant. Pourriez-vous vous allonger devant le guichet, le long de la ligne graduée, afin que mon collègue puisse déterminer si nous devons vous emballer dans un carton de type B ou de type C. Personnellement je trouve que dans le C vous serez plus à l'aise, même si la position assise n'est pas forcément des plus confortables. Au moins vous disposerez de plus de place au niveau des jambes. Et les crampes, c'est généralement à ce niveau qu'elles attaquent.

Madame, je pense vraiment qu'il y a un malentendu; je voudrais juste envoyer un grille-pain à ma cousine. Moi, je reste ici. Dans une demi-heure je vais travailler et je n'ai pas l'intention de me laisser enfermer dans un carton.

Mais bien sûr, monsieur, c'est évident. Alors je vous prie de vous asseoir sur cette chaise afin que mon collègue puisse vous placer correctement dans l'emballage sans vous perturber. Vous verrez, un jour dans un container, ça passe assez vite. De plus, depuis trois mois, nos cartons sont équipés d'une lampe, de quelques revues récentes et de mots croisés, ainsi que de quoi écrire.

Mais, madame, je veux juste envoyer un grille-pain de trois kilos.

Ah! Vous faites bien de me le rappeler. J'avais oublié le grille-pain. Jean-Charles! Monsieur emporte également son grille-pain. Peux-tu corriger le poids et indiquer 85 kilos, et aussi mettre une coche sur le couvercle en face de "voyage avec des accessoires" ?

Mais lâchez-moi! Pourquoi m'attachez-vous ? Je veux rentrer chez moi! Vous n'avez pas le droit!

Bon voyage, monsieur. Bon, vas-y Jean-Charles, pousse-le sur le tapis roulant rapide.

vendredi 28 août 2009

Etrange maladie


Docteur, je viens vous voir, car je ne vais pas bien du tout. Mon état général m'inquiète. D'autant plus que je n'ai quasiment jamais été malade de ma vie, et voilà que j'ai des symptômes bizarres. Depuis environ deux semaines, je me découvre sans arrêt de nouvelles anomalies.

Tout a commencé par mes yeux qui sont devenus très secs et de moins en moins mobiles. Puis la bouche, de moins en moins de salive, et de plus en plus de difficulté à m'exprimer. J'ai toujours froid et je suis comme engourdi; les bras, les jambes deviennent étrangement raides.

Depuis dix jours je ne peux plus rien avaler. Mes cheveux commencent à tomber, sans doute à causes de carences. Je ne transpire plus du tout. Peut-être est-ce lié au fait que ma peau est devenue, elle aussi, très sèche et a quasiment perdu sa coloration. Je suis vraiment inquiet, Docteur. Vous devez faire quelque chose, sinon je sens que je ne vais plus tenir bien longtemps.

Lorsque je parle de mon état à ma femme, elle m'ignore et fait comme si je n'étais pas là. Quand je pense que je la materne au moindre de ses bobos…

Ah! J'oubliais de vous parler de l'asticot. Ce n'est pas bien grave, et j'ai peut-être mal vu, mais l'autre jour je pensais avoir une petite peau morte dans l'oreille gauche. Je passe mon doigt sur le bord de l'oreille et j'y trouve un petit vers, genre asticot de pêcheur. Sans doute une larve de mite ou autre qui est tombée du plafond.

Je ne vais vraiment pas bien, docteur. Vous devez m'aider.

Etonnamment je n'ai mal nulle part. Serait-ce encore une de ces nouvelles maladies virulentes dont je serais la première victime ?

Une dernière chose; regardez ici, sur la poitrine. J'ai découvert un trou qui ne saigne pas, mais qui ne cicatrise pas non plus. Au début je pensais à un furoncle qui aurait éclaté. Mais, en grattant, j'y ai enfoncé le doigt et je peux vous dire que c'est assez profond.

Je sais que mon cas doit vous surprendre. Tant de symptômes tellement bizarres. Avez-vous une idée, même vague, de la maladie que j'ai attrapée ?

Cela va certainement vous surprendre, mais je pense savoir exactement de quoi vous souffrez, monsieur Lazarre. Vous êtes simplement mort. Je peux même apporter une précision. On vous a assassiné d'une balle en plein cœur. Ceci mis à part, rassurez-vous, votre état général ne présente aucun signe de maladie, même bénigne.

dimanche 23 août 2009

La mort des eBooks


Les eBooks vont probablement mourir avant de naître, phénomène assez rare pour le souligner. On nous bassine depuis des années avec les livres électroniques, technologie moderne, écologique et pratique.

Mis à part le fait que feuilleter physiquement un livre ne pourra certainement jamais être remplacé par un moyen électronique, les raisons pour lesquelles le marché du eBook tel qu'il est actuellement conçu va droit dans le mur sont évidentes. Une fois de plus, ces chères multinationales de l'industrie des médias n'ont rien compris.

D'une part, toute information n'est pas forcément utilisable sous format numérique, et le livre en est la preuve. D'autre part, il est illusoire de penser que le consommateur acceptera indéfiniment de se faire ruiner. Son pouvoir d'achat est limité, ou du moins évolue peu, et les vendeurs, surtout les nouveaux, qui s'en prennent à lui, veulent chacun leur part de marché. Ce n'est mathématiquement pas possible.

La répartition de l'argent entre les différents acteurs du livre est approximativement la suivante. Le libraire absorbe 30 % du prix de vente, le distributeur 20 %, l'éditeur 20 % et l'auteur 10 %. Le reste est utilisé pour payer l'imprimeur, le marketing, les invendus et autres frais annexes.

Actuellement tous les éditeurs veulent vendre un eBook quasiment au prix de la version papier. C'est la principale cause de la mort imminente du livre électronique. Si on inventorie tous les avantages du eBook pour l'industrie du livre, la seule conclusion qui s'impose est qu'il s'agit de vol organisé (un peu comme les SMS à 20 centimes, mais ceci est une autre histoire).

Pour la mise en vente d'un livre électronique l'éditeur ne doit rien saisir, relire ou mettre en page, car il possède déjà la version électronique du livre papier. Pas besoin d'imprimeur, pas de frais de transport, car les livres se téléchargent. Pas d'invendus. Pas de pub pour le moment, car elle a déjà été faite pour la version papier. Pas besoin d'études de marchés pour prévoir le tirage. Aucun problème de stockage avec tous les frais et la manutention que cela exigerait; un disque dur à 100 euros peut contenir toutes les publications d'un éditeur. Pas de librairie physique. Pas de livres endommagés.

Toutes ces économies devraient ramener le prix d'un livre électronique à des valeurs très basses, certainement moins de la moitié d'un livre ordinaire. Cela paraîtrait parfaitement logique même à un enfant de huit ans. Or, les éditeurs n'ont apparemment pas encore atteint l'âge de raison, car la plupart proposent, dans leur infinie bonté, des versions électroniques seulement 10 % moins chères que les versions traditionnelles.

Il y a manifestement tromperie sur la marchandise. Sans compter les DRM, les problèmes en cas de crash de l'ordinateur contenant des eBooks achetés à prix d'or et le fait que l'on ne possède plus rien de matériel.

Décidément, les problèmes liés à l'industrie de la musique avec toutes les aberrations qu'ils engendrent, n'ont visiblement pas suffit aux éditeurs de livres. Les habitudes et les techniques changent; les consommateurs ne sont pas des abrutis.

Tant pis. Le temps donne généralement toujours raison à la logique, mais ça peut être long.

vendredi 21 août 2009

Vive la grippe!

La grippe, cette banale maladie avait perdu un peu de son aura. Depuis les épidémies meurtrières des siècles passés, elle ne faisait plus parler d'elle. Tout à coup, grâce à l'industrie pharmaceutique, pardon, grâce à ce charmant animal à queue en tire-bouchon, on s'intéresse à nouveau à elle.

Là ou les poules, canards et autres volatiles ont lamentablement échoué, les cochons y sont parvenus. Ils ont contribué à nous concocter une grippe bien virulente. C'est dire si le porc est un animal intelligent. D'ailleurs à l'avenir deux philosophies s'opposent. Manger du porc, sinon c'est lui qui anéantira l'espèce humaine; ou manger uniquement de la volaille et préserver le porc, car il serait criminel de consommer un animal aussi astucieux et brillant.

Les derniers rapporcs concernant la grippe porcine nous expliquent comment s'en prémunir. Le virus se propage facilement par contact, par exemple en se serrant la main. Il faut donc favoriser la bise au détriment de la virile poignée de mains.

Non, non! Ce serait trop beau. La salive est également un vecteur de la grippe H1N1 (merci Justine). Donc, pas de bises, mais des baisers langoureux, avec ou sans la langue. En effet, la bouche et la langue ne sont pour rien dans la propagation de l'épidémie; la coupable est la salive. Il suffit d'éliminer la salive de la bouche et l'on pourra embrasser à tout va sans danger, sans risque de contamination. Les plus radicaux vont se faire faire une ablation des glandes salivaires, les plus timides utiliseront un sèche-cheveux, qui peut assécher complètement une bouche en une dizaine de minutes.

Attention tout de même aux tricheurs. Prévoir également de la glycérine afin de ne pas rester collés. Il convient aussi d'éviter tout contact, volontaire ou involontaire, avec les porcs. Si vous voyez un cochon qui toussote et qui semble être enrhumé, c'est un cygne. Eloignez-vous immédiatement, car vous pourriez attraper la grippe aviaire.

L'OMS prévoit plusieurs grippes atypiques dans les prochaines années. Toutes auront en commun leur provenance animale. Après la grippe du dromadaire et celle du pingouin (surtout dans les régions froides) nous auront probablement droit à la grippe du Lama venue du Tibet, la grippe du verseau transmise essentiellement par les astrologues âgés, et la grippe du Gruyère qui, d'ici là, aura acquis son statut d'animal de compagnie.

Comme l'OMS pense à tout, il s'apprête à envoyer 7 milliards de petits paquets contenant un kit de survie en cas de pic de pandémie de grippe. En plus du traditionnel masque buco-nasal blanc, des gants en laine bleus, des protège-yeux en coton vert et des couvre-oreilles jaunes seront ainsi diffusés à grande échelle. De quoi réjouir les futurs casseurs de banques. Ils passeront pour des personnes banales lorsqu'ils commettront leurs forfaits.

Si l'OMS pouvait ajouter une barre de chocolat Cailler dans les colis à destination du tiers-monde, cela pourrait par la même occasion éviter quelques morts de faims.

Une grippe, un masque et c'est bientôt Carnaval!

jeudi 20 août 2009

Episode 10: quitte à perdre, on brûle tout


Quand on ne va plus chez le coiffeur, soit on est sdf, soit on devient chauve.

Canal+ s'informatise et s'appellera désormais Canal++.

Mozart était le quatrième enfant d'Adam et Eve.

1er mai: faites du travail, pas la guerre.

En 2011, les étoiles du drapeau américain seront remplacées par des pommes.

Aux Jeux Olympiques, un indien est sorti de sa réserve et a gagné une course.

Microsoft et Yahoo s'entendent comme larrons en foire. Leur nouveau nom: Micrayoosoft.

En Suisse, certaines grandes surfaces ont tout compris: sacs en papiers payants, mais sacs en plastic gratuits.

Un sachet de thé coûte 2 ou 3 centimes. Dans un restaurant, un thé coûte plusieurs euros. Or, la tranche de citron est gratuite, bien qu'elle coûte dix fois le prix du sachet de thé.

Major rime avec dinosaure. Certains dinosaures ont disparu parce qu'ils avaient trop de cerveaux, les majors ce serait plutôt à cause d'une carence en la matière.

Si les accréditations suspendues au cou des officiels lors de manifestations sportives continuent à grandir, ceux-ci deviendront des hommes-sandwiches.

Le sourire n'est pas encore interdit; même un sourire exagéré. Profitons-en, ce sera bientôt la seule arme à notre disposition.

Entre les piétons professionnels et les conducteurs lobotomisés, la circulation en ville devient une aventure.

Apple vient d'introduire le copier-coller sur l'iPhone. Microsoft va bientôt nous inventer le bouton pour fermer les fenêtres et Google les caractères accentués.

Il s'en est fallu d'une lettre pour que Claire Chazal ne soit une rugbywoman.

Il s'en est fallu d'une lettre pour que Sébastien Chabal ne présente le journal de 20 heures.

La clé de contact d'une Smart est tellement grande qu'elle occupe quasiment la place du passager.

dimanche 9 août 2009

De qui se moque-t-on ?


La pollution de la planète n’est pas prioritairement notre affaire à tous. Elle concerne en premier lieu ces chers industriels dont le seul souci est le chiffre d’affaires, dont la seule raison de vivre n’est pas d’œuvrer pour la communauté, mais d’amasser le plus d’argent en un minimum de temps. Ceci est une banale évidence.

Tout un chacun peut se préoccuper de ne pas trop gaspiller, de trier ses déchets, de préserver la nature. Cela représente toutefois une infime part de ce que pourraient faire ces ravagés du rendement.

Il y a déjà quelques années que le blanchissement au chlore, par exemple pour les produits à base de papier, est mal vu. Depuis que la loi oblige à indiquer certaines informations sur les emballages, on peut lire de textes du genre « maintenant non blanchi au chlore », « ne contient pas de cadmium », « avec sel marin », etc. L’industrie nous a donc tenus dans une complète ignorance, jusqu’au moment où une loi l’a obligée à mentionner les produits dangereux. Depuis, cette même industrie préfère indiquer l’absence d’additifs louches que leur présence.

Nous nous trouvons donc dans une situation où tout ce que nous consommons est suspect, et parfois dangereux, sauf si un gentil législateur a bien voulu penser à notre santé. Encore faut-il que ce zorro des temps modernes ne soit pas de mèche avec un ami producteur de poisons légaux.

On peut voir actuellement des publicités vantant des produits de douche « sans paraben », ce gentil produit très controversé, ou encore des déodorants « sans aluminium », encore une délicatesse. La question est simple : qui donc a demandé à ces gentils fabricants d’inclure ces horreurs dans leurs produits ? Une chose est absolument sûre, ce n’est ni moi, ni certainement aucun autre consommateur.

Prenons également le cas de certaines boissons gazeuses à l’orange sur lesquelles on peut voir la mention « sans colorants, sans conservateurs, sans arômes artificiels ». Le goût est le même, la couleur est la même, la conservation est la même. Alors pourquoi donc, durant toutes ces années, nous a-t-on fait ingurgiter toutes ces substances parfois allergènes, parfois cancérigènes ? La technologie n’a tout de même pas évolué au point qu’on parvient maintenant à imiter de l’artificiel dangereux avec du bon naturel.

Alors à qui profitait le crime ? Faut-il que le cerveau des industriels soit mou, flasque, inopérant et détraqué, pour qu’il leur soit passé par la tête de créer de tels poisons. Produisent-ils également, eux ou leurs amis, tous ces additifs louches, pour devoir les écouler dans des produits qui n’en ont pas besoin ? Consolons-nous en espérant que les seuls motifs soient la bêtise ou l’incompétence.

Une seule chose semble, depuis quelques temps, nous venir en aide: la mode des produits sains, naturels, voire bio. Actuellement les arguments « sans colorant xxx », « moins de sel », « plus de fruits », « moins de saloperies » font vendre. Et, rappelons-le une dernière fois, nous ne sommes pas nourris ni équipés par des altruistes, mais par le même système dangereux et avide de bénéfices qu’autrefois. La seule priorité est de vendre. Il faut juste veiller à distiller le poison par petites doses pour qu'il reste des acheteurs.

samedi 1 août 2009

Léman vide (scénario 1)


Le Léman, cette pataugeoire qui sert d'abreuvoir aux genevois, suscite depuis peu de sérieuses inquiétudes. Selon d'éminents géologues venus étudier de près le phénomène, à coups d'écho lasers et autres sonars, il semble certain que le fond du lac soit en train de subir une transformation tectonique de grande envergure.

La faille transversale, approximativement au-dessous d'une ligne Lausanne-Thonon, s'agrandit, mettant en communication le fond du lac et une énorme cavité d'un volume supérieur à celui du Léman. Déjà le niveau du lac commence à baisser; environ cinq centimètres en trois jours, et ce n'est qu'un début. Les prévisions tablent sur une baisse de niveau d'un mètre par semaine au début, puis jusqu'à deux mètres par jour.

Finalement ce lac n'est qu'un immense buffer (terme informatique, sorte de garde-manger servant de réserve provisoire), puisque le Rhône s'y déverse au Bouveret et en ressort tout guilleret à Genève. L'absence de lac présente des avantages non négligeables. D'abord, pas de lac, pas de pollution de l'eau. Plus besoin de gardes-pêche, moins de noyades, disparition des cygnes et des canards vecteurs de grippe aviaire. Bref, un paradis.

Ensuite, l'état va s'empresser de vendre ces milliers d'hectares venus de nulle part. Les propriétaires de maisons de maître, les pieds dans l'eau, avec port privé et vue imprenable sur le lac en seront pour leur compte. Il sera possible de construire une maison juste devant leur somptueuse demeure.

Oui, mais en attendant, ce sera puanteur et choléra pendant plus d'une année. Boue, algues pourrissantes, cadavres, épaves, métaux lourds, substances dangereuses soudain à l'air libre. Les milliers de bateaux devront être transportés sur un autre plan d'eau environnant ou reconvertis en véhicules terrestres.

Les chasseurs de trésors se bousculent déjà en quête de Rolex et autres bijoux tombés des bateaux durant des siècles de tourisme effréné.

Il est prévu que le fond du lac, recouvert d'une couche de vase d'une dizaine de mètres, s'assèchera en deux ans environ. Après cette période transitoire, il faudra construire des routes qui sillonneront le "creux" jusqu'à 300 mètres en-dessous du niveau de Lausanne. Il faudra également résoudre le problème des frontières, car la France hérite également d'un bout de "creux". Faisons confiance aux politiques sur ce dernier point.

Le Rhône ne pourra plus se déverser bêtement dans le creux, sous peine de se perdre dans la faille. Il doit absolument la traverser, mais sa plus petite largeur est tout de même de 150 mètres. Cela ne suffira toujours pas à le faire remonter jusqu'à Genève. La seule solution envisagée est un tubage complet de Rhône entre les deux extrémités du lac, pardon, du creux.

Imaginez la tronche du célèbre jet d'eau de Genève, en train de pisser dans un trou nauséabond. Imaginez, le point le plus bas de la Suisse quasiment au niveau de la mer.