mardi 13 février 2007

La fin des guerres

Les guerres modernes, en Afrique et plus récemment en Irak, voient une recrudescence de mercenaires. Des sociétés spécialisées, mandatées par les belligérants, proposent leurs services en envoyant des dizaines de milliers d’hommes hyper équipés, surentraînés et bien payés. Ces mercenaires modernes rapportent globalement plusieurs milliards à leurs employeurs. Immoral ? Absurde ? Peut-être, mais cette situation pose quelques questions intéressantes.

Pour le moment, seule une des parties concernées par le conflit faisait appel à cette cyber armée. Imaginons que deux pays en guerre engagent chacun une armée de mercenaires. Le principe même de la guerre (une dérive musclée, regrettable et à grande échelle de bagarre traditionnelle entre deux ou trois nerveux de service) est mis à mal : deux camps totalement indifférents aux motifs du conflit s’entretuent à coup de millions de dollars. Une partie de paint-ball à balles réelles entre gens consentants ?

Pour éviter les dégâts collatéraux inévitables aux infrastructures et aux habitants, il serait bien plus intéressant de choisir une zone de combat inhabitée. Certains pays ont d’ailleurs proposés de prêter leurs grands déserts, contre rétribution substantielle, pour servir de champ de bataille.

Voilà donc le problème de la guerre définitivement réglé. Deux armées de mercenaires volontaires, se battant en terrain neutre pour un motif connu des seuls pays qui les ont engagées. A la fin, on compte les morts et on en conclut quel est le vainqueur.

Mais c’est sans compter avec les écologistes qui trouvent tout de même regrettable de s’en prendre à une nature aussi pauvre soit-elle, et de contribuer à la pollution globale.

La solution existe ; elle porte un nom : « Second life ». On garde les même acteurs, les mêmes enjeux financiers, mais on transpose la guerre dans le monde virtuel. Pas de nuisances environnementales, pas de morts, mais un vrai conflit avec un vrai vainqueur.

Moralité : Second life, le monde où la vie ne dure qu’une seconde !

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