dimanche 28 décembre 2008

La vie en l'an 2100


Sans avoir l'autorisation de citer les sources, nous sommes en mesure de dévoiler des informations concernant l'évolution de la vie durant le siècle à venir. En fait d'informations il s'agit plutôt d'études basées sur plusieurs extrapolations concernant essentiellement l'augmentation de l'espérance de vie et l'évolution des conditions sociales dans notre société.

Le point de départ de ces études est basé sur les Hunzas, peuple totalement isolé de toute civilisation et semblant détenir un trésor enviable: le secret de la longévité. Vivant dans les montagnes de l’Himalaya, au Pakistan, dans un petit village à 30 kilomètres des frontières russes et chinoises, ces gens vivent en moyenne largement plus de cent ans. Contrairement à nous, un Hunza de cent ou cent dix ans travaille encore activement.

Cette longévité n'est certainement pas étrangère à l'absence quasi-totale de maladies telles que cancer, artériosclérose, maladies cardiaques, problèmes rénaux ou autres chez ce peuple peu connu. L'eau qu'ils boivent est particulièrement pure, mais surtout ils semblent se nourrir exclusivement d'aliments crus.

Les hunzas vivent à fond, parfois bien plus que cent ans et meurent simplement d'une belle mort naturelle, après une journée de travail. Ils confirment la théorie selon laquelle les mammifères ont une espérance de vie théorique de six fois la durée de croissance des os longs. Pour un chien cela correspond environ à douze à quinze ans, alors que pour l'homme cette durée devrait approcher les cent vingt ans.

Revenons à nos congénères. Notre espérance de vie ne cesse d'augmenter et devrait atteindre une moyenne supérieure à cent ans d'ici une centaine d'années. Mis à part que l'être humain aura plus de temps pour jouer, divorcer et faire la guerre, certaines conséquences sont inattendues. Deux d'entre elles sont essentielles.

Confronté aux mêmes risques et aux mêmes aléas, la vie d'un homme qui dépassera les cent ans a plus de valeur que celle d'un homme qui vivra jusqu'à soixante ans. C'est purement mathématique et statistique, ce qui n'en simplifie pas la compréhension.

Dans le but de mettre du foin à la hauteur de tous les museaux, passons à la seconde conséquence de l'augmentation de l'espérance de vie. Les étapes de la vie seront complètement bousculées et de nouvelles habitudes naîtront et deviendront peu à peu la règle.

Les gens travailleront jusqu'à l'âge de la retraite, inchangé, sans se soucier de problèmes familiaux ou de progéniture. Enfin ils pourront, hommes et femmes, se consacrer entièrement à leur travail et/ou à leurs passions.

Arrivés à l'âge de la retraite, toujours en pleine forme, ils pourront enfin fonder une famille, avoir des enfants et s'en occuper à plein temps. Quoi de plus valorisant que de dissocier totalement vie professionnelle et vie familiale? La transmission du savoir et de l'expérience aux plus jeunes sera quasi-totale. On pourrait même imaginer fermer la plupart des écoles, puisque les parents seraient en mesure d'apporter une grande partie de l'éducation. Seules subsisteraient les hautes écoles et universités.

Etant donné cette longévité, il sera même envisageable de passer la première moitié de la vie à élever les enfants, en profitant d'une sorte de rente d'anti-retraite remboursable lorsque la personne commencera à travailler, vers l'âge de soixante ans. Pour les plus aisés, il sera même possible d'avoir deux vies consécutives et totalement séparées.

Moralité: si nous ne nous préparons pas à vivre jusqu'à cent vingt ans, nous allons mourir d'ennui.


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