mercredi 24 juin 2009

Techdays 2009


Non, il ne s'agit pas d'un nouveau logiciel du type agenda électronique, mais plutôt d'un microcosme annuel et grouillant dans lequel le monde futur vient taquiner le présent. Mais quel monde ? Les problèmes énergétiques ? Les tsunamis ? Un nouveau médicament anti-cancer ? Non, le monde omniprésent de l'informatique.

Stress, rencontres improbables entre un intégrateur et un peintre en icônes, des jetons de casino partout, un magicien sorti des mystères de l'ouest, ambiance feutrée, menace virale de grande envergure. Vrais hamburgers en miniature, faux hamburgers en meringue farcie d'excellentes saveurs. Une table magique sur laquelle il pleut sans arrêt.

Et, tous les dix mètres, un Man in black. Parfois évangéliste, parfois architecte, mais toujours disponible. Leur chef, un jeune guitariste de rock quinquagénaire, domine parfaitement la situation. Pourtant, ça grouille. Les men in black diffusent une sensation apaisante. Ils doivent avoir une idée derrière la tête. Ils semblent se connaître, ils se comprennent parfaitement. Certainement issus d'une diversité regroupante, une sonnerie les dirige vers la grande lumière.

Leur enthousiasme et leur savoir est distillé de manière osmotique durent plusieurs périodes d'environ une heure dans trois temples de dimensions différentes. Les récepteurs, fébriles, contemplent, inspectent, cherchent la faille sans jamais la trouver, savent déjà mais n'en sont pas très sûrs, ou bien ne savent pas encore et attendent impatiemment. Une chose est certaine: on sait qui ils sont. Leur pendentif code-barré, signe de reconnaissance moderne, permet de les distinguer des men in black, dépourvus de cette création technico-décorative.

Un nuage azure, avec la mèche conquérante, traverse le grand temple et croise une table dont la surface cherche désespérément ses petits poissons. Mais voilà qu'un lapin lui vole la vedette. Son nom: Nabaz. Sous ses pieds: un tag. Serait-ce une idée commerciale, ou une simple course dont on a oublié la tortue ? Tout de même, si l'on empile plusieurs surfaces, ça fait un sacré volume.

Dans un autre temple, non pas une, mais trois truites se poursuivent en 2,5D. Et si on les coupait en morceaux ? Les poissons informatiques résistent mieux à la scissiparité que ceux du premier avril. Tiens! Un canard! Un canard géant avec son gros œil noir. Qui l'a mis dans le lac Léman ? Serait-ce Mister Jack ? Et pourquoi un canard si grand ?

Un moment de recueillement; le chef parle de la septième fenêtre. Agile et rapide, toute en puissance. La force tranquille. Tous veulent la septième fenêtre. On vient de la construire, mais il a tout de même fallu plus de 7000 prototypes. Et on peut même la mettre dans la table. Dans ce cas, les experts nous disent qu'elle peut supporter des séances de spiritisme multi-digital jusqu'à dix personnes.

Tout à coup une lumière aveuglante, rouge, jaune, blanche. Je suis prisonnier de la barre de tâches, et je tâche d'éviter le coup de barre. Vite le prompteur! Mais où est le canard ? On s'est loupé. J'ai vraiment les jetons.

Mais qui sont tous ces gens ? Pourquoi moi ? Tiens, je parle. La séance a dû commencer. Je m'écoute afin d'ajuster la fréquence et parler de la vie. La vie devrait être une marque de voitures. On penche un peu le tout, et c'est bon. C'est fiat.

L'ergonomie, en tant qu'anti-entropie, permet-elle vraiment de réconcilier le déclaratif futur et l'impératif présent ?

La 3D n'est-elle qu'une 2D en relief ?

Depuis qu'elles sont devenues stériles, faut-il introduire l'euthanasie des WinForms ?

La grande lumière argentée aura-t-elle raison du flash éblouissant ?

Moralité: les TechDays ont diminué de 20% la distance Genève-Tessin et augmenté de 50% l'enthousiasme des participants. Ils devraient être remboursés par la sécurité sociale.

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