lundi 15 juin 2009

0... 1… danger


Un mathématicien russe, Sergei Ougodanov, vient de faire une étrange découverte. Alors qu'il travaillait pour un institut de psychologie cognitive, il fut amené à effectuer une étude concernant la manière d'écrire de plusieurs milliers de personnes.

Son but était de comparer les textes et la personnalité de ces cobayes involontaires. Il passa plusieurs années à décortiquer, analyser, catégoriser et essayer d'en tirer des conclusions intéressantes. N'étant pas en mesure de trouver une quelconque corrélation entre la production littéraire et la personnalité des cas étudiés, il pensa à automatiser l'analyse des textes.

Il donna carte blanche à son bagage mathématique et engagea un jeune informaticien talentueux. Ce dernier concocta un programme d'analyse statistique surprenant. Un texte savamment décortiqué permet de cerner la nature de son auteur. Pour le moment il est possible de savoir si une personne est "positive" ou "négative", dans un sens relativement large.

La technique consiste à transformer en notation binaire le texte à analyser. Il suffit ensuite de comptabiliser les zéros et les uns. Une plus forte proportion de uns dénote une personnalité agréable et caractérise un individu plutôt fiable, honnête et optimiste. A l'inverse, une abondance de zéros indique un comportement tortueux, instable, voire agressif.

Cette technique a été testée sur plusieurs milliers de cas. Dans un premier temps, et afin de faciliter la validation du test, l'étude a porté sur des personnages publics: artistes, hommes politiques, écrivains. Plus le texte analysé est long et représentatif, plus le résultat est proche de la réalité.

Etant donné sa simplicité de mise en œuvre, cette technique intéresse au plus haut point les services de recrutement et autres chefs du personnel. De plus, elle peut bien entendu être appliquée rétroactivement et, par exemple, confirmer ou infirmer la qualité d'un employé.

Les défenseurs des libertés individuelles se préparent à une contre-attaque visant à demander l'interdiction de ces procédés pour le moins intrusifs.

Informatique, quand tu nous tiens !

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