dimanche 26 juillet 2009

World Jackpot


Il y a cinq ans, en juin 2010, naissait le World Jackpot. Sorte de maxi Euro Millions, fruit de la collaboration des principales sociétés de jeux de hasard mondiales. Depuis longtemps les sociologues, et d’ailleurs tout un chacun, ont observé un passage régulier des joueurs vers les jeux les plus fortement dotés en prix. Ainsi, au niveau européen, l’Euro Millions a largement relégué à un niveau intimiste la plupart des autres loteries nationales.

L’être humain est ainsi fait, que la valeur du gros lot lui fait oublier les plus élémentaires lois de statistique et probabilité. Ces petits calculs que même un enfant peut comprendre.

Fort de cette constatation le World Jackpot propose chaque semaine un gros lot de cinq milliards de dollars au minimum, plus d’éventuels reports. Le principe reste celui qui fait recette depuis des années : il faut choisir cinq numéros sur une grille numérotée de 1 à 50 et trois étoiles (chacune est un numéro entre 1 et 9).

Le tirage a lieu le dimanche soir à 20h00 dans un lieu de la capitale britannique gardé secret. Ce choix permet de garantir, même le week-end, une nombreuse clientèle aux kiosques et autres bureaux habilités à valider les grilles.

Dès la création du World Jackpot deux pays ont refusé d’y participer : Monaco et le Vatican. Du fait qu’il est possible de jouer par internet, les deux petits états ont simplement décidé de taxer à hauteur de 95 pourcent les gains pour leurs ressortissants.

Si, durant les deux premières années, l’engouement attendu fut au rendez-vous, sans plus, il en alla tout autrement par la suite. Les habituels joueurs, fidèles, mais modérés, devinrent quasi hystériques, au point qu’en 2014, la société qui contrôle le WJ s’est vue moralement contrainte de limite les mises à 200 dollars par semaine et par joueur. Imposer des limites n’est pas toujours bien perçu, comme on a pu s’en rendre compte en fin 2012, suite aux émeutes autour du projet « internet libre » qui ont bien failli paralyser l’économie mondiale durant près de deux mois.

Chaque limite génère une kyrielle de moyens de la contourner. C’est ainsi que des joueurs invétérés parviennent à réunir des sommes de plusieurs centaines de milliers de dollars en payant des prête-noms, le plus souvent des gens dans la misère qu’ils indemnisent avec quelques dollars.

L’an dernier, le montant total misé chaque semaine a dépassé les vingt milliards de dollars. Dans la plupart des cas, les gagnants du gros lot sont complètement pris en charge par la société WJ. Elle leur fournit une assistance complète. Nouvelle identité et nouveau lieu de résidence, si possible dans un autre pays, pour toute la famille. Ceux qui le désirent peuvent bénéficier d’une chirurgie esthétique gratuite afin qu’on ne puisse les reconnaître. La moitié de leur gain est obligatoirement placée dans des investissements financiers durant vingt ans, de manière irrévocable.

Le WJ a pris une telle importance que le soir du tirage la planète est quasiment paralysée. Les rues sont vides, les vols sont suspendus, la plupart des chaînes de télévision diffuse le tirage en direct, et on assiste régulièrement à plusieurs milliers de suicides parmi les déçus.

Lorsqu’un habitant d’un pays riche gagne le gros lot, l’événement est certes remarquable, mais ses conséquences restent contenues.

Il n’en alla pas de même, il y a six mois, lorsqu’un népalais empocha les 12 milliards de la cagnotte. Il a simplement pu acheter son pays, dont il est devenu le président. Pour le moment le Népal se porte bien, il semble prospérer, ses citoyens prennent la chose avec philosophie, le PIB a nettement augmenté et les conditions de vie s’améliorent parallèlement. L’avenir nous en dira plus et beaucoup de gouvernement gardent un œil sur cette expérience originale.

La part prise par le WJ dans la vie quotidienne devient inquiétante. Selon certains scientifiques, il pourrait carrément porter gravement atteinte à la survie de l’humanité. Le seul espoir réside dans la création de mouvements demandant le démantèlement du WJ, faute de quoi il pourrait passer du stade de société de jeux au stade de gouvernement mondial. Souhaitons qu’il soit possible de faire machine arrière.

vendredi 17 juillet 2009

Si t'es menu, mens!


La tour est folle

La raison flanche

L'otage a mal

L'opéra dessiné

Le monument brunch vite

Les bières du nippon

Le colgate

Le mur des lamas à Sion

Le pire c'est le pudding

Bic pen

L'alcoolisé

Partez! Non!

La cour de l'ombre

Le miroir de ses deux traces

Les frasques de tout un carton

La glace bouge

Le site déguisé

Voir le trait décentré

La trace tiède, amen

Le balais des toges

Les uns valident

jeudi 16 juillet 2009

Je veux attraper la grippe H1N1


La mode H5N1 est passée, vive H1N1. Qu'on y soit sensible ou non, qu'on soit inquiet ou qu'on s'en fiche, il semble que cette nouvelle grippe porcine soit une cochonnerie. Dans le même laps de temps que H1N1 a tué quelques centaines d'individus, plusieurs millions sont certainement morts d'autres causes bien moins sympathiques: cancers, sida, paludisme, guerres…

Depuis plusieurs années les médias nous préparent à la grande pandémie des grippes HN (Hélas Nouvelles). Serait-ce à cause d'un réel danger épidémiologique, serait-ce pour participer à enrichir les usines à vaccins ou simplement par oisiveté journalistique redirigée vers une nouveauté intéressante ? Nous le saurons certainement dans une vingtaine d'années. Nous saurons également tout ce qu'il aurait fallu faire et qui n'a pas été fait, mais également l'inverse. Les scandales, procès et autres s'enchaîneront, ou alors nous aurons déjà laissé notre place aux insectes et aux oiseaux.

Faisons donc une hypothèse réaliste, à savoir qu'il s'agit bien d'une épidémie qui va devenir globale et qui nous concernera tous d'ici l'automne prochain. Dans plusieurs pays les préparatifs vont bon train et tout s'organise en conséquence. Ainsi la télévision suisse nous montre un docteur du gigantesque hôpital de Genève expliquant que les patients suspects seront accueillis, puis conduits vers le box Y. Un box, c'est un box, au pire dix mètres carrés. Si la pandémie prend les proportions attendues dans un scénario pessimiste, ce seront peut-être deux ou trois mille personnes par jours qui se retrouveront dans le box Y. A ce rythme c'est plutôt quelques stades de football qui seront nécessaires. Décidément il y aura toujours des naïfs pour qui tout est simple.

On entend aussi dire que les malades pourront être accueillis, disons plutôt hébergés, dans des EMS (pensions pour personnes âgées). Le but est-il d'effectuer un regroupement pré-mortel dans ces établissements d'où l'on sort rarement guéri ? Les écoles n'ont-elles pas plus de place avec leurs innombrables salles de sport certainement inutilisées si la situation est telle que les élèves resteront chez eux ?

Partant de plusieurs constatations pessimistes, certaines personnes relativement futées ont eu une idée qui est loin d'être stupide. Elles essaient mordicus d'attraper la grippe H1N1. Pour cela, elles se rendent dans tous les endroits que les médias nous signalent comme étant dangereux, par exemple un camp de vacances ou une école contaminés. Il y aurait même des personnels soignant qui se laisseraient volontairement infecter.

Mais pourquoi cette attitude ? S'agit-il d'un comportement suicidaire ? Pas du tout. Une personne atteinte de la grippe H1N1 qui se présente actuellement dans un service hospitalier sera forcément choyée, chouchoutée, surveillée et certainement tellement bien soignée qu'elle bénéficiera de fortes probabilités de guérison rapide. De plus, elle sera immunisée, comme dans tous les cas de grippes classiques.

Au contraire, si cette personne arrive en milieu médical en plein boom de l'évolution pandémique, elle sera anonyme parmi des millions d'autres. Sera-t-elle aussi bien prise en charge et soignée, par un personnel débordé ? On est en droit d'en douter.

Et la morale alors ? Est-il moral d'attraper volontairement une maladie contagieuse, contribuant ainsi à sa propagation, pour son simple confort personnel ? Certainement non. Mais, dans les situations d'extrême urgence, peut-on encore parler d'égalité, de fraternité et de morale ?

jeudi 9 juillet 2009

Google Chrome OS compatible Windows 7 ?


Google annonce son nouveau système d'exploitation Google Chrome OS (GCOS), open source et complètement gratuit pour le printemps 2010, avec des versions bêta disponibles bien avant cette date. Etant capable de travailler en collaboration avec Android, GCOS sera un des rares systèmes d'exploitation à grande échelle, apparus après la génération web. La plupart des problèmes que rencontrent depuis quelques années les systèmes d'exploitation, quels qu'ils soient, est due à internet, technologie à laquelle ils n'étaient pas censés être confrontés un jour.

Faisant table rase de l'existant et mettant à profit tout le savoir accumulé par son système d'information tentaculaire, Google a voulu GCOS nativement résistant aux virus et autres parasites d'un autre temps.

Depuis une dizaine d'années, Google s'est constitué un véritable arsenal d'applications en tous genres dont il est inutile de dresser la liste complète. Rappelons simplement Gmail, Picasa, Google Earth, Documents. Google a tout d'un grand. La preuve est qu'il commence à être attaqué sur différents fronts: protection de la sphère privée (avec Gmail, Google Street View, …) risque de position de monopole (avec son moteur de recherche).

Il se trouve autant en danger que son grand frère Microsoft, ce qui met en évidence une caractéristique intéressante. Tout ce qui relève de l'open source et du logiciel libre et gratuit n'est pas forcément inoffensif; à l'inverse tout ce qui émane de Microsoft n'est pas automatiquement diabolique. Ce serait plutôt la taille de la société qui détermine si elle doit être considérée comme gentille ou méchante. L'être humain déteste les groupes qui prennent trop d'ampleur.

Certains experts de l'évolution des technologies de l'informatique subodorent le scénario suivant.

Les deux grands "méchants" de l'informatique mondiale feraient tout pour se partager les quelques 140 millions d'ordinateurs personnels. Une entente, mieux, une très étroite collaboration entre les deux est prévue. Chaque entité sera autonome et indépendante, mais les deux travailleront ensemble, avec une interopérabilité complète de leurs employés respectifs.

Dans leur accord de fusion il est prévu que Google fournira les systèmes d'exploitation, ce qui touche aux mails avec Wave, le moteur de recherche, ainsi que les outils de géolocalisation (Google Earth, Map, etc).

Microsoft, quant à lui, gardera tout le reste, c'est-à-dire, entre autres, le domaine des bases de données, Office, toute la partie programmation. L'interface graphique de Windows 7 est d'ailleurs prévue pour tourner sous GCOS, ce qui devrait permettre une migration douce pour les utilisateurs finaux.

En se basant sur la nouvelle technologie de Microsoft permettant de faire tourner des applications Windows XP sur Windows 7, le noyau de GCOS intégrerait cette possibilité ce qui lui permettrait d'exécuter en natif du code Windows. En contrepartie, Internet Explorer serait abandonné pour laisser la place à Chrome, ce qui permettra à Microsoft de distribuer, en Europe, un Windows sans Internet Explorer.

La technologie utilisée sera propre à GCOS et ne permettra pas à Linux d'en faire autant. Le fait que GCOS soit basé sur linux promet de belles empoignades entre linuxiens et windowsards.