mercredi 4 novembre 2009

Pas facile de fermer facile.ch


Tous les plans avaient été élaborés dans les moindres détails. Chaque personne avait un rôle précis dans la fermeture de ce site maudit. Réunis autour d'un braséro, nous enclenchons les webcams, comme prévu. L'ambiance est lourde, d'une lourdeur nécessaire.

La disparition de facile.ch est vitale. Les logs du serveur nous ont permis de retrouver la trace de toutes les personnes qui ont téléchargé des portions du site. Elles vont être contactées afin qu'elles détruisent toute trace de ces documents qui portent malheur.

Mais en attendant, Michel et Françoise pleurent. Leurs larmes coulent dans les tasses de vin chaud qu'ils nous ont apportées pour l'occasion. Michel a demandé à un ami séminariste de se joindre à nous, le temps de la cérémonie funèbre.

Après un dernier message de notre générateur automatique d'article, le serveur s'éteint, comme prévu. Nous procédons ensuite à la destruction physique des trois disques durs. Par sécurité nous les brûlons, méthode radicale effaçant toute trace magnétique.

Après un soubresaut du troisième disque, nous voilà enfin débarrassés de facile. Physiquement du moins. Cette cérémonie a eu lieu il y a trois jours. Les restes furent jetés dans un container.

Ce matin, un mail nous averti que facile.ch existe toujours, sous un pseudonyme que nous ne divulguons pas.

L'ami séminariste, expert en exorcisme, use de tout son savoir afin de nous débarrasser de facile. Au bout de deux heures, épuisé et dégoulinant d'une sueur sacerdotale, il nous annonce qu'il ne peut rien faire: facile.ch est devenu immortel. A chaque tentative destruction, il se multiplie sur d'autres serveurs, tel un virus.

Nous ne savons plus quoi faire. Nous avons créé un monstre indestructible. Et, comble de l'horreur, cette chose continue à exploiter le générateur automatique d'articles que nous contrôlions. Dorénavant, tout peut arriver: des articles qui dérapent, des absurdités, bref un gros danger en perspective.

Si quelqu'un lit ce dernier article humain, qu'il vienne à notre secours. Ceci n'est pas une plaisanterie. Et si un autre prog

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