samedi 9 février 2008

Le nouveau Paris-Dakar


Cette grande et belle épreuve sportive renaît de ses cendres. Les organisateurs ont enfin trouvé le moyen d’éviter les accidents chez les spectateurs. Un Paris-Dakar inédit, surprenant et innovant.

Dès 1978 les premières éditions du Paris-Dakar partaient de Paris et se terminaient à Dakar. Cela semble plutôt logique. Qui imaginerait que la course cycliste Paris-Roubaix parte de Tokyo et arrive à Marseille ? Qui pourrait penser que le tour de Corse puisse se dérouler à Borneo ?

Pourtant le grand raid, surnom emprunté à De Gaulle, est un habitué des délocalisations. Certaines années le départ ne se situait pas à Paris, pas plus que l’arrivée n’était prévue à Dakar.

En 1992 le Paris-Dakar reliait Paris au Cap. En 2000, il reliait Dakar au Caire ; le monde à l’envers. Pourquoi, dans ces conditions, ne pas avoir trouvé un nom plus adéquat, ou du moins moins explicite ? Par exemple le "d’ici-là", le "on verra bien" ou encore le "c’est par où qu’on passe cette année ?".

Dorénavant, le Paris-Dakar se courra vraiment entre Paris et Dakar. Cette décision a été prise récemment, faisant suite à la volonté exprimée par Air France de sponsoriser activement ce rallye-raid. Les nouvelles conditions de course garantissent la sécurité absolue pour les spectateurs.

En réalité il n’y aura aucun spectateur. Uniquement des officiels et les coureurs. Il sera absolument impossible de voir la course, et pour cause, puisqu’elle se déroulera entièrement dans … un avion.

Le départ sera vraiment donné à Paris et l’arrivée sera jugée à Dakar. Air France va mettre à disposition un Airbus A380 spécialement aménagé. Complètement vidé, l’appareil sera rempli d’une épaisseur de trente centimètres de sable du désert. Pour rendre l’épreuve plus réaliste, des zones de galets, de terre et quelques petits plans d’eau seront aménagés.

Réservée aux motards, pour des raisons évidentes, l’épreuve démarrera au moment précis où l’avion décollera et prendra fin au moment où il touchera le sol du Sénégal. Entre deux, ce sera une foire d’empoigne, une lutte sans merci entre vingt pilotes qui feront des allers-retours dans le monstre des airs.

Pour des raisons de charge et d’accélération, les pilotes s’élanceront de l’avant de l’appareil, ce qui lui donnera une impulsion supplémentaire.

La piste aura la forme d'un huit avec un croisement superposé en son centre, afin d’éviter les accidents. Vingt caméras permettront de voir la course sous tous les angles. La retransmission télévisée se fera en live.

Des pourparlers sont en cours afin d’affréter un second Airbus A380 spécialement élargi pour permettre aux buggies de concourir. Affaire à suivre…

Comment les organisateurs n’ont-ils pas pensé plus tôt à cette solution qui aurait évité la mort de neuf jeunes africains ?

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