dimanche 31 décembre 2006

Télé vision

Des chercheurs de la fondation Télémate ont récemment mis au point une technique permettant de voir en relief, c’est-à-dire normalement, avec un seul œil. En plaçant une lentille et un capteur dans l’orbite de l’œil manquant il est possible, par multiplexage à la base du nerf optique, de reproduire l’effet de relief au niveau du cerveau.

L’intérêt de cette technique prend toute son ampleur lorsqu’on l’associe à la possibilité de déporter les yeux (voir article précédent sur le sujet). En effet, nous aurons ainsi la possibilité de nous séparer d’un seul œil et de continuer à vivre et à voir normalement.

Rappelons que la déportation des yeux permet, à moindre coût, d’assister en direct à toutes sortes d’événements sportifs, artistiques ou autres sans avoir à se déplacer. Il sera dorénavant possible de laisser en permanence un œil chez la société Télémédia qui se charge de vous le transporter où bon vous semble.

Parmi les « destinations » les plus demandées adressées à cette société figure en bonne place le tourisme oculaire balnéaire. Cela consiste à faire placer son œil sur une plage ensoleillée et à observer. L’œil est placé dans une petite boîte transparente pleine d’un liquide lui permettant d’être hydraté et alimenté. Un servomoteur permet à son propriétaire de suivre ce qui se passe, par exemple le déambulement d’une créature de rêve. Finis les coups de soleil, uniquement des coups d’œil.

Bien entendu les autres demandes concernent les événements sportifs et artistiques. On a calculé que dans un stade de 50'000 places on peut placer environ deux à trois millions d’yeux, ce qui a pour conséquence de faire baisser considérablement le prix des places. Johnny Halliday pourra enfin se produire à l’Olympia devant des centaines de milliers…d’yeux.

On trouve également des activités plus curieuses, comme par exemple le saut à l’élastique ou la plongée sous-marine pour œil.

Une société issue de l’industrie des médias, est sur le point d’obtenir des résultats analogues avec la déportation des oreilles. Nous reviendrons sur cette technique prometteuse dans un nouvel article.


Voir aussi: Jeter un coup d'oeil


vendredi 15 décembre 2006

Remplacement du CD audio


Le CD audio sous sa forme actuelle a vécu. Il n'a quasiment plus de raisons d'être et doit absolument être remplacé par un support plus adapté.

Cette idée part de la constatation que la plupart des gens achète des CD, mais écoute la musique au format MP3, que ce soit avec un baladeur, dans une voiture (la plupart des nouveaux autoradios possèdent une prise USB) ou avec une chaîne stéréo (également de plus en plus équipées d'une prise USB). De plus, le coût de production d'un CD n'est pas négligeable. Enfin, il est volumineux et fragile.

Les CD peuvent avantageusement être remplacés par des mini clés USB d'une capacité d'environ 256 Moctets. Sur chacune serait enregistré, dans un format compressé mais d'excellente qualité, un album entier. Ce serait également possible d'utiliser des clés USB en mode lecture-seule. Il est actuellement possible de produire de telles mémoires USB pour environ 1 euro.

Les éditeurs de musique pourront, bien entendu, fournir des clés de plus grande capacité afin d'y inclure l'intégrale de Mozart ou autres compilations.

Les avantages sont nombreux. Le support existe et a fait ses preuves. Il est résistant, petit, insensible aux facteurs extérieurs agressifs. L'utilisation de la technologie (et des connecteurs) USB le rend immédiatement utilisable par tout un chacun. De plus, ce support ne change en aucune manière le problème de la protection des œuvres musicales. Il n'est ni plus sûr ni moins sûr qu'un CD.

Un changeur de CD serait remplacé par un hub USB et une collection de 10 ou 20 CD se réduirai à un charmant porte-clés.

Moralité: en voilà une bonne idée. Alors qu'attendez-vous les p'tits gars de l'industrie ? Moteur!

dimanche 3 décembre 2006

Pourquoi aller encore au cinéma ?

Certains discours laissent entendre que les gens vont de moins en moins dans les salles de cinéma. Serait-ce dû à l'augmentation des téléchargements pirates et autres procédés d'échange illégaux ? Rien n'est moins sûr.

Il suffit de se rendre dans un des multiples complexes cinémaliers pour voir le dernier film à la mode. Premier obstacle: des queues interminables dues aux traditionnelles "deux caisses ouvertes sur les dix disponibles". Qui a encore envie de passer une demi-heure debout à attendre pour acheter un hypothétique billet ? Souvent, une fois la caisse atteinte, la salle dans laquelle passe le film tant désiré est complète. Vu le nombre de restaurants et cafés parasites aux alentours ce n'est pas trop grave.

Imaginons qu'il reste des places. Encore faut-il qu'elles ne se trouvent pas au premier rang. Il est facile de calculer que voir un film depuis le premier rang équivaut à regarder la télévision à moins de 30 centimètres de l'écran. Et pour toute consolation l'idée que le prix payé est le même que pour une place idéalement située.

Supposons être arrivé une ou deux heures à l'avance et avoir obtenu ces fameuses places idéales. Encore faut-il que les personnes du rang juste derrière enlèvent les jambes de votre dossier et arrêtent de secouer systématiquement votre fauteuil.

Selon toute vraisemblance, à côté et devant se trouvent des personnes avec des plateaux repas à faire pâlir d'envie n'importe quel restaurant. Le problème est que deux ou trois milles centimètres cubes de popcorn font du bruit pendant un film. En plus du bruit, il y a souvent l'odeur: tacos à la sauce chili ou autres chips et sardines. A croire qu'il est actuellement impossible de s'abstenir de manger pendant une heure et demie.

Partons du principe que nous avons vraiment de la chance: nous sommes parfaitement au centre de la salle, personne ne mange dans les parages, et l'odeur ambiante est agréable. Imaginons également que le son du film de la salle voisine ne masque pas celui de notre film. Pourquoi se plaindre ?

A cause des 25 minutes de publicité à gavage forcé. Le seul moyen de l'éviter est d'arriver juste pour le début du film; donc de le regarder depuis le premier rang. Généralement lorsque l'on inflige une telle quantité de pub à des otages venus juste pour voir un film, on leur offre une compensation. Par exemple une réduction de prix ou autre avantage. Or la seule contrepartie est de faire payer un prix exorbitant pour une place de cinéma, bien plus cher qu'un DVD acheté en toute légalité.

Pour un tout petit peu de publicité Google nous offre des services utiles et gratuits. Certains opérateurs téléphoniques offrent des communications gratuites contre quelques secondes de publicité.

Les sociétés qui exploitent les salles de cinéma ont vraiment tout compris. Bravo les gars! Continuez à augmenter les prix et à dégrader les conditions de visionnement des films. Vous verrez, vous aurez de plus en plus de clients.

Moralité: tout cela relève d'une tendance actuelle qui a le vent en poupe: prendre les gens en otage par lâcheté et incapacité à assumer ses responsabilités.

Achetez des DVD! N'allez plus au cinéma!

samedi 2 décembre 2006

Avertissements déplacés


Dans la grande série des mesures qui n'atteignent jamais leur but, on trouve les publicités pour des produits inadaptés qui souvent envahissent sans raison notre champ de vision. Le meilleur exemple de ces ratés irritants est l'avertissement mettant en garde contre le piratage que l'on trouve au début de chaque DVD acheté en toute légalité par des clients dont l'honnêteté est irréprochable.

Les éditeurs de DVD, visiblement proches de leurs sous, craignent au plus au point le piratage. Mais comme ils raisonnent de manière très primaire, ils en viennent à scier la branche sur laquelle ils se croient les plus forts. Leur bête noire, les cauchemars qui hantent leurs misérables nuits, ce sont les jeunes blancs-becs qui téléchargent des films illégalement par Internet. Du haut de leur position dominante, ils utilisent le seul moyen de communication gratuite et directe dont ils disposent: leurs propres DVD.

Quoi de plus normal pour eux, que d'ajouter au début de chaque film vendu en DVD, une bande-annonce anti-piratage, dont le visionnement complet est impossible à éviter. Ils ont tout compris! Les pirates les plus dangereux sont, comme tout le monde le sait, les ménagères de plus de quarante ans qui achètent pour Noël un DVD à leur mari.

Leur raisonnement est génialement intelligent: empêchons les clients honnêtes de visionner dans de bonnes conditions leurs DVD. De cette manière, les méchants pirates vont arrêter leurs actes illégaux et de plus en plus de clients honnêtes vont acheter des DVD, certes originaux, mais altérés, amputés, dénaturés.

Les internautes adeptes du peer-to-peer quant à eux, ne bénéficient pas des sublimes avertissements des éditeurs. En effet, sans doute afin de gagner quelques Méga-octets lors du téléchargement, les films qui transitent sur la toile, se limitent à l'essentiel, c'est à dire le film.

C'est en agressant les acheteurs de DVD que ces futés éditeurs s'en prennent aux pirates. Ils ne sont même pas conscients qu'ils sont en train de tuer la vente des DVD au profit du téléchargement illégal.

Moralité: le bon sens n'est vraiment pas donné à tout le monde.