mercredi 29 avril 2009

10 astuces pour perdre 10 kilos.


Il est des pays où on rivalise de méthodes pour perdre du poids. Il en est d'autres où l'on aimerait bien en prendre. Le monde est injuste, nous le savons bien. Voici donc le top 10 des astuces les plus efficaces pour maigrir de 10 kilos.

Consommer uniquement de l'huile durant deux semaines. Le choix de l'huile est important: extra vierge et pressée à froid.

Avant chaque repas, avaler 100 grammes de popcorn sans le mâcher. Son rapport volume / calories est un des plus bas, mis à part l'éponge naturelle.

Se faire vomir, non pas après chaque repas, mais pendant chaque repas. Le goût acide devrait rapidement faire son effet.

Se faire ligaturer l'œsophage durant une dizaine de jour. Vous pouvez toujours avaler ce que vous mangez, le trop plein se fait vite sentir.

Prendre des cours de parachutisme et sauter d'un avion de ligne au-dessus d'une île déserte. L'amaigrissement est assuré, mais pas forcément le retour à la civilisation.

Se procurer deux ou trois vers solitaires (enfin des vers solitaires supportant la compagnie) et les avaler en leur promettant des festins quotidiens.

Se faire arracher les dents et la langue. Pour éviter les tentations, se faire également enlever les glandes salivaires. Le plus important: manger uniquement des biscuits militaires.

Au bout de quelques jours, le suicide peut également conduire à une forte diminution de poids par dessiccation.

Inventer un régime amaigrissant quelconque, en faire un bestseller, et promettre aux lecteurs le remboursement au double du prix de livre si vous reprenez du poids.

Arrêter de manger le temps qu'il faut pour perdre 10 kilos. Cette dernière méthode est certainement la plus efficace et la moins coûteuse.

samedi 25 avril 2009

Faut pas exagérer.


Julien Rausch est un homme calme et posé, la trentaine et bientôt chauve. Ses lointaines origines suisse allemandes lui ont laissé un arrière goût de respect de l'ordre et des règles. C'est plus fort que lui, presque maladif, il ne peut enfreindre aucun interdit. Même en plein désert, il s'arrêterait complètement sur la ligne d'un stop imaginaire, au moins une seconde, comme il le fait habituellement. Il paie toujours ses factures le jour où il le reçoit. Jamais il ne dépasse les limitations de vitesse. Il laisse toujours sa place à une personne âgée.

Sa vie est en tout point conforme à toutes les réglementations existantes. Elle en est même devenue anxiogène. Si, pour son travail, il doit utiliser un logiciel, même cher, il l'achète. Il possède tous les CD de la musique qu'il écoute. Il offre de beaux cadeaux pour les anniversaires de ses amis. Sa femme l'apprécie, car il est généreux, jamais trop expansif, toujours de bonne humeur et prêt à rendre service.

Si tout le monde était comme Julien, les insultes et les conflits disparaîtraient à tout jamais.

Mais, depuis quelques temps, Julien s'interroge. L'environnement dans lequel il vit lui paraît de moins en moins adapté à son caractère. Lui qui ne demande jamais rien à personne se retrouve de plus en plus souvent pris en otage par les autres, au sens large. Pas seulement ses concitoyens, mais tout et tous ceux qui l'entourent.

Son existence devient insupportable. Partout, on lui met les bâtons dans les roues. On lui augmente les impôts, on l'oblige à subir d'interminables embouteillages, on lui fait payer des rançons préventives stupides. Il ne comprend pas. Il résiste, il essaie de rester lui-même. Pourquoi devrait-il payer pour les banquiers incompétents qui ont dilapidé sa petite fortune. Pourquoi devrait-il payer des taxes sur son disque dur, son iPod, son enregistreur vidéo, ses DVD vierges, sous prétexte que de grands dictateurs en col blanc l'accusent d'être potentiellement dangereux ?

Quand il s'achète un film en DVD, il doit subir des messages anti-piratage. S'il veut payer avec un gros billet dans un commerce, on le lui refuse. Lorsqu'il rentre de vacances, on l'intercepte à l'aéroport en l'accusant d'importer des virus, simplement parce qu'il a une forte fièvre due à une insolation. Résultat: trois jours de quarantaine forcée et totalement infondée.

Il ne comprend plus pourquoi il doit toujours payer pour les autres. Les lois qu'il respecte tant, le forcent à les enfreindre, l'accusent de tous les maux, l'obligent à se révolter, lui le non-révolté par excellence.

Un (beau) jour, il craque. Pourquoi passerait-il tous les jours près d'une heure, sur son scooter, pour parcourir les trois kilomètres qui séparent son domicile de son lieu de travail ? Attendre derrière des files de voitures, il en a mare. Les vélos ne font aucun cas des feux de circulation, les piétons ont un comportement anarchique. Personne ne respecte personne, c'est la jungle.

Un jeudi à midi Julien entreprend une inéluctable métamorphose et décide d'enfreindre un maximum de règles. Il se sent revivre; en fait, vivre comme les autres. Ses trajets journaliers durent maintenant six à sept minutes. Les trottoirs, les voies réservées, tout y passe. Lorsqu'il utilise les transports en commun, il ne prend plus de ticket. Il ne paie plus ses factures. Il ne salue plus son facteur et parfois il l'insulte sans raison.

Il n'est pas un délinquant; il en a simplement mare. La société l'a usé, dégradé, exploité, accusé, roulé, lobotomisé. Mais maintenant il se sent mieux, adapté qu'il est devenu à ce monde irresponsable.

Le 25 décembre, il se rend chez sa mère pour lui apporter un cadeau. Deux policiers l'interpellent devant l'entrée de l'immeuble et le placent en garde à vue, sans aucune explication.

24 heures plus tard, évidemment libéré, mais sans aucune excuse, Julien rentre chez lui, prend son fusil militaire et se dirige vers une armurerie à deux rues de là. Il force le propriétaire à lui fournir un fusil mitrailleur et une dizaine de grenades. Puis, l'homme est consciencieusement ligoté. Julien se rend ensuite au commissariat d'où il vient d'être relâché. Il lance une grenade par la porte ouverte et trois autres à travers les vitres des fenêtres du premier étage. Une grosse fumée, un carnage. Un seul homme réussit à sortir, à quatre pattes, puis s'écroule.

Mais Julien est déjà reparti. Il apporte le cadeau dans la boîte aux lettres de sa mère, puis se dirige, en courant, vers la mairie, non loin de là. Il entre en bousculant quelques passants. Très vite on entend des explosions et des rafales de mitraillette. Au bout d'une minute, plus rien.

Personne ne saura jamais ce qui a poussé Julien à commettre ces crimes. Pas de mobile, pas de complices, pas de problèmes familiaux ou psychologiques connus. Un homme rangé, banal, normal, trop normal. Trop respectueux des autres et des lois.

jeudi 23 avril 2009

Invention du carré.


D'où vient le carré ? Non pas le carré géométrique à quatre côtés égaux et perpendiculaires, mais plutôt tout ce qui est "non arrondi". La nature est ronde, les animaux sont ronds, les hommes sont ronds parfois, lorsqu'ils ne conduisent pas. Alors, quand les formes à angle droit sont-elles nées ? Qui les a inventées et pourquoi ?

Les objets que nous appelleront carrés, par abus de langage, ne sont pas apparu au même moment et au même endroit. Cette invention va de pair avec la nécessité; ce n'est pas un hasard. Ainsi, les Esquimaux créationnistes et les Mongols ne connaissent toujours pas d'autres contours que ceux arrondis. Seuls quelques Esquimaux évolutionnistes ont observé que, pour construire un igloo rond, il faut utiliser des blocs de glace en forme de cube ou de parallélépipède.

Il y a 2500 ans déjà, Pythagore a réussi à mettre trois carrés dans un triangle, ce qui, en soi, représente une sacrée performance. Et surtout pour pas un rond!

C'est probablement en cherchant perpétuellement la quadrature du cercle qu'on en est arrivé à vivre dans un monde carré. La roue est le seul objet technologique qui ne s'est pas fait cannibalisé par le carré. On pourrait penser au ballon de football ou autre esclave sportif, au préservatif, au cercle vicieux, mais nous parlons bien ici de technologie.

Même la télévision est rectangulaire, de plus en plus aplatie d'ailleurs, afin de cadrer au mieux les rondeurs des charmantes présentatrices. On ne lutte pas contre le carré; c'est trop tard, il nous a envahis. Même les circulaires ne sont pas rondes. Les coiffeurs sont capables de sculpter des coupes au carré sur des têtes parfaitement sphériques.

Sans carré Ikea n'existerait pas. Un lit est carré, une étagère est carrée, une assiette est carrée; du moins dans un monde normal. Nos maisons sont carrées, donc nos meubles sont carrés, et par conséquent leur contenu doit être carré.

Et le plus malicieux, le plus pervers des promoteurs de la quadrature est bien le livre. Un livre rond ne tient pas debout; sa reliure doit être rectiligne. Par extension, une bibliothèque doit être carrée, placée dans un local carré, intégré dans un bâtiment carré, entouré par des rues qui se croisent le plus souvent à angle droit. La littérature est responsable de la disparition des rondeurs. D'ailleurs la publication de méthodes pour perdre dix kilos par-ci, trois bourrelets par-là connaît un grand boom.

Pour retrouver un monde à l'image de l'homme et de la nature, brûlons les livres; le reste suivra tout naturellement. Les castors ont raison, ils doivent absolument poursuivre leur mouvement visant à détruire la matière première, support de l'écrit. Non à la cellulose, oui à la cellulite!

Moralité: vive la pétanque, le curling, Dali et Laetitia Casta. A bas Picasso, la Lamborghini Countach, les Grecs et leur proportion dorée, et Maria.

mercredi 22 avril 2009

Si, à 50 ans...


Cher lecteur:

Comme le disait un gars connu dont j'ai oublié le nom: si, à 50 ans, tu n'as pas de Rolex, tu a raté ta vie.

Si, à 60 ans, tu n'as pas encore eu de cancer, tu es un miraculé de la vie.

Si, à 12 ans, tu n'as pas encore mis le feu à une voiture, tu ne mérite pas de devenir adulte.

Si, à 30 ans, tu as toujours 20 ans, c'est que tu aime quelqu'un.

Si, à 6 mois, tu marche tout seul, tu as dû naître bien après le terme.

Si, à 70 ans, tu deviens papa, t'es un peu lent à la détente.

Si, à 40 ans, tu n'attaches pas tes lacets, t'as rien compris à la mode.

Si, à 61 ans, t'es encore baba cool, t'as mal vécu ton mai 68.

Si, à 13 ans, tu es superstitieux, passe vite à 14.

Si, à 20 ans, tu te sens en fin de vie, tu es un chat.

Si, à 33 ans, tu as mal quelque part, va voir le docteur.

Si, à 8 ans, tu n'as pas encore de téléphone portable, ta vie sera difficile.

Si, à 20 ans, tu es une fille et tu n'as pas encore vu la lumière du jour, tu habites certainement en Autriche.

Si tu as 65 ans, tu mourras 5 ans plus tôt que si tu avais 30 ans.

Si, à 90 ans, tu te sens en pleine forme, c'est parce que tu as dormi 30 ans.

Si tu as 40 ans, tu as connu douze versions de Word. Si tu as 20 ans, tu en as connu la moitié.

Si tu as 9 ans, tu es né après les DRM.

Si, à 50 ans, tu n'as jamais entendu parler du SIDA, lis un peu les journaux.

Si tu as 1 jour, demain tu auras doublé ton âge.

Si, à 3 ans, tu n'as pas encore connu le grand amour, envisage sérieusement d'entrer dans les ordres.

Si tu as -9 mois, penses à la pollution, au chômage, à la faim dans le monde et réfléchis bien!

Si tu as moins d'un an, tu n'as pas encore eu d'anniversaire.

Si, à 18 ans, tu commences à avoir des poils sur le visage, revends tes robes et tes jupes.

Des jeux pour guérir.


Une étude récente relative aux traumatismes d'ordre psychique, menée par des scientifiques de l'université d'Oxford, met en évidence les vertus du légendaire jeu Tetris. Ce jeu peut être d'un grand secours en tant que remède pour atténuer les séquelles liées à des expériences traumatiques. Les patients parviennent à mettre de l'ordre dans leurs pensées en même temps qu'ils emboîtent et alignent les briques élémentaires du jeu.

D'autres jeux vont également être utilisés à des fins médicales. Ainsi, le jeu d'échecs permettra de venir en aide à des élèves rencontrant de graves difficultés scolaires. L'objectif est de banaliser la notion d'échec afin que l'enfant ne soit plus traumatisé à l'idée de rater son année scolaire.

Aussi anodin soit-il, le jeu de l'oie permettra de soigner les avocats zoophiles chroniques. A force de côtoyer ce volatile, les patients finiront par le considérer comme un vrai animal de compagnie et perdront rapidement leurs pulsions perverses.

Le jeu du moulin devrait également soutenir moralement tous les boulangers en proie à un doute extrême, une obsession qui les pousse à se demander sans cesse ce que deviendrait leur profession si, soudainement, tous les meuniers venaient à disparaître. Les habituer graduellement à fréquenter des moulins les rassurera quant à leur capacité à pouvoir moudre leur propre farine.

Le jeu de go devrait complètement supprimer le trac des parachutistes avant leur premier saut. Dans un autre registre, le jeu de dames facilitera bien des coming-out.

Le jeu de Nim permettra aux toreros en herbe de se familiariser avec l'ambiance du sud de la France.

Le jeu Othello sera d'un grand secours aux personnes qui ne supportent pas l'eau.

En jouant au Mikado, certains individus atteints du syndrome de générosité maladive seront de facto à moitié guéris.

Les jeux de rôles sont particulièrement indiqués pour les personnes profondément tristes et dépressives.

Les jeux dits d'information représentent une bonne alternative aux neuroleptiques pour tous ceux que le milieu de semaine angoisse profondément.

Le Sudoku serait également un remède formidable pour tous ceux qui dorment avec la tête orientée vers le nord.

Tous les autres jeux interdits sont strictement réservés aux mélomanes angoissés à l'idée d'apprendre à jouer de la guitare.

Enfin, le jeu du pendu devrait définitivement remplacer l'association Exit pour le droit à mourir dans la dignité. En plus, avec des mots très longs, le suspens est assuré.

Moralité: jetons tous nos médicaments à la poubelle et achetons des jeux.

dimanche 19 avril 2009

La roue du menteur.


Les archéologues sont en mesure de situer approximativement l'invention de la roue dans le temps et dans l'espace: vers 3500 avant J.-C. à Sumer en Mésopotamie. Cela semble incroyable qu'une technique aussi essentielle soit aussi récente. D'autant que dans la nature la forme circulaire est extrêmement répandue, que ce soit dans le règne animal que végétal.

Quel enfant n'a jamais fait rouler des morceaux de viandes sur une brochette ou des petits sur les pentes d'une montagne en purée ? On ne va tout de même pas nous faire croire que nos ancêtres égyptiens ignoraient l'existence de la roue. Même les hommes des cavernes devaient la connaître, eux qui passaient leur temps devant d'appétissantes grillades de mammouth ou autre voisin trop bruyant.

En vérité, la roue est née avant l'homme. Eve en avait offerte une à Adam pour son vingtième anniversaire. Une roue en bois, montée sur un axe solidaire d'un bac avec deux poignées, lui permettant d'aller faire les courses du week-end sans se fatiguer outre mesure.

Ce sont les Egyptiens qui ont tout gâché. Du jour au lendemain, le grand oracle d'Amon à Aghurmi indiqua que la roue représentait un symbole maléfique. Par son intermédiaire les dieux ordonnèrent de détruire toute trace de roue sur la Terre. Dès lors, le peuple égyptien se fit un devoir de suivre ces ordres, si bien qu'en quelques années plus personne n'entendit et surtout n'osa parler de roue.

Le pharaon Khéops regretta cette décision lorsqu'il décida de se faire construire sa grande pyramide. Des roues lui auraient permis de gagner plusieurs années sur la durée des travaux. Mais ce qu'oracle décide, même le pharaon doit l'accepter.

Le vizir Hémiounou, grand architecte de la pyramide, tricha quelque peu, comme l'a démontré Jean-Pierre Houdin, en utilisant en cachette des roues en bois très dur. Heureusement personne ne le remarqua; ou plutôt, ceux qui s'en aperçurent se noyèrent systématiquement dans le Nil.

C'est seulement bien des années plus tard que la roue fut redécouverte par un moine tibétain qui explorait la pyramide de Khéops à la recherche d'un ami disparu, un derviche tourneur au chômage. Il eut l'idée de publier sa découverte sur Facebook afin d'en faire profiter non seulement sa tribu, mais également, par moteur de recherche interposé, l'humanité toute entière.

Quelques années plus tard le vélo fait ses premières victimes.

mardi 14 avril 2009

Episode 9: on vise la coupe d'Europe


On connaît les Césars, les Oscars, mais à quand les connards ? Certains se pressent déjà pour être nommés.

Les fabricants de voitures sont des dinosaures. Ils vont bientôt disparaître.

Il disait fuck toutes les dix secondes, comme Brigitte Bardot à son époque animalière.

J'ai complètement raté ma vie. Je ferai plus attention dans les prochaines

Le jour où la misère aura de la valeur, les pauvres naîtront très riches.

Les mouettes ont aussi leur moteur de recherche: voogle.

Lors des dernières élections Patrick Bruel n'a pas pu voter, car il avait cassé sa voix.

A Genève les quatre réformateurs étaient cinq, en réalité. John Knox était accompagné par son petit frère Equi.

Après "Guerre et pets", "Guitare et rots".

Le design est à l'ergonomie ce que le parfum est à la rose.

Et si le présent n’était que le passé de notre futur ?

Nous sommes tous atteints de plusieurs maladies dont la période d’incubation est de plus de 80 ans.

La Suisse atteint lentement mais sûrement l’état de la Russie des années soixante.

La Vodka peut provoquer le cancer du poumon si on en respire trop souvent.

Chez certaines personnes une infection ne peut pas atteindre le cerveau.

lundi 6 avril 2009

Réflexion sur les reflets


Salvador Dali a créé les horloges molles, mais tout notre environnement ne s'est pas ramolli pour autant. Or, il semble que certains choix de Microsoft influencent entièrement notre vie quotidienne.

L'exemple le plus flagrant concerne les reflets, apparus essentiellement avec Windows Vista. De belles icônes avec un reflet dans la partie inférieure comme si elles étaient posées sur un table en verre fumé. Mais pas n'importe quel reflet; environ un tiers de la hauteur de l'objet, avec un effet de dégradé dans la transparence, droit par rapport à l'objet, bien que ce dernier puisse être mis en perspective.

L'effet a visiblement été le fruit d'une réflexion approfondie au niveau du graphisme. Et voilà que l'"effet Vista" envahit notre vie, parfois de manière élégante, mais le plus souvent sans goût et sans talent.

Certains infographistes de bas étages vont jusqu'à placer des reflets incohérents sous des images. Ils se sentent autorisés par l'ignorance de leur incompétence à utiliser des reflets qui ne sont pas du tout le miroir du contenu de l'image, mais plutôt de pâles taches de couleur. D'autres se permettent d'inventer des reflets ne répondant à aucun critère connu de graphisme.

Que l'on trouve l'effet Vista même dans les petites annonces des journaux, pourquoi pas. Mais lorsque la télévision s'en mêle, l'informatique a mal, très mal. Depuis quelques mois, on voit apparaître le fameux effet de miroir lorsque des personnes se déplacent à l'image. Non, la télévision n'est pas un écran d'ordinateur. Non, une personne n'est pas une icône (à part de rares exceptions). Rien n'est plus laid qu'une séquence vidéo avec un reflet en permanence aux deux tiers du haut de l'écran.

Revenons à l'origine. N'oublions pas que cet effet n'est pas omniprésent dans Vista, bien au contraire. Il faut savoir créer, doser, varier, puis changer.

Microsoft avait déjà créé un style une douzaine d'années avant l'arrivée de Vista, avec Windows 95. Les nuages utilisés alors ont également été reproduits, copiés et maltraités à de multiples reprises. Un nuage est un nuage; au pire il peut lasser. Mais un mauvais reflet discrédite complètement son auteur.

L'intention n'est pas de lancer des fleurs à Microsoft ou à d'autres, mais de combattre la médiocrité dégradante. Le cerveau existe, trouvons-lui une utilité.

Moralité: ceux qui ne disposent ni d'imagination ni de talent devraient prendre garde et ne pas faire n'importe quoi, sinon ils vont redevenir n'importe qui. Ou alors qu'ils s'abstiennent!